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Contrairement à l’interdiction prononcée par d’autres mairies, Rotterdam a autorisé les partisans de Pegida à faire rôtir du bacon aux abords de la grande mosquée de la ville.

A la surprise générale, Ahmed Aboutaleb, le maire d’origine marocaine de Rotterdam – la ville du royaume ayant la plus forte proportion de communautés turque et marocaine -, a autorisé la tenue d’un tel rassemblement par l’organisation connue pour son islamophobie.

Une décision pour le moins surprenante. Les maires d’autres villes (Utrecht, La Haye, Arnhem et Gouda) ayant, pour leur part, purement interdit à Pegida d’organiser de tels pique-niques par crainte de troubles à l’ordre public.[…]

En signe de protestation, les musulmans de Rotterdam ont massivement convergé vers la mosquée, déposant des fleurs autour du lieu de culte pour faire barrage à la « haine ».

Incident diplomatique avec la Turquie

Au-delà, l’affaire a provoqué un nouvel incident diplomatique avec la Turquie. Le ministre turc des Affaires européennes a évoqué la « décision immorale » du maire de Rotterdam. « Pour Ahmed Aboutaleb, manifester est un droit fondamental mais depuis quand faire preuve d’irrespect envers une mosquée est-il devenu un droit ? », s’est offusqué le ministre pour qui Pegida est une « organisation fasciste ».

Ces dissensions s’ajoutent au contentieux opposant la ville de Rotterdam au gouvernement d’Ankara depuis l’année dernière , Ahmed Aboutaleb s’était opposé à la tenue d’un meeting par une ministre turque venue faire campagne en faveur d’un référendum en Turquie voulue par le président Recep Erdogan. La politicienne avait été expulsée manu militari du territoire.

Depuis, le maire de Rotterdam est soupçonné par Ankara d’avoir des accointances avec le mouvement d’opposition Gülen, accusé d’être à l’origine du putsch raté de 2016 contre le président turc.

 

Les Echos

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