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  • Une cinquantaine d’agents ont manifesté devant le siège de La France insoumise à Paris à l’appel d’Unité SGP Police-FO.
  • Ils dénoncent un communiqué dans lequel quatre députés demandent au ministre de l’Intérieur de retirer une plainte déposée contre un militant d’Aulnay-sous-Bois.Le torchon brûle entre ce syndicat de policiers et La France insoumise. Une cinquantaine d’agents ont manifesté, ce jeudi midi, devant le siège du parti de Jean-Luc Mélenchon, à Paris, à l’appel d’ Unité SGP Police-FO. « On veut dénoncer les propos tenus par quatre députés qui ont demandé au ministre de l’Intérieur de retirer sa plainte contre Hadama Traoré », un militant à la tête d’une organisation qui lutte notamment contre les violences policières, explique à 20 Minutes Rocco Contento, secrétaire départemental du syndicat. « La police est une institution républicaine qui ne doit pas être stigmatisée. »

    Le 18 février dernier, lors d’une manifestation organisée devant le siège d’un syndicat Alliance, Hadama Traoré, cofondateur de La Révolution est en marche, un mouvement originaire d’Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) avait lancé au mégaphone : « Il y a des policiers qui nous violent, il y a des policiers qui nous tuent, il y a des policiers qui nous violentent dans nos quartiers… Et nous, qui nous protège ? » Début mai, le ministre de l’Intérieur a décidé de déposer plainte contre lui.

    « Nos collègues ont aussi le droit à la présomption d’innocence »

    « Cette action en justice de Gérard Collomb est dangereuse », écrivent les députés Daniele Obono (Paris), Ugo Bernalicis (Nord), Alexis Corbière et Eric Coquerel (Seine-Saint-Denis) dans un communiqué publié il y a quelques jours. « Elle vise à réduire au silence des voix s’exprimant contre les violences policières qui entachent le travail de la police, en particulier celles d’associations qui effectuent un rôle de vigilance démocratique », ajoutent-ils, précisant qu’Hadama Traoré, 33 ans, essaie à Aulnay-sous-Bois d’« améliorer les relations entre la police et les habitants ».

    A travers ces propos évoquant sans la nommer l’affaire Téo -du nom de ce jeune homme blessé à l’anus lors d’un contrôle de police en 2017-, Hadama Traoré « a stigmatisé toute la police et donc tous nos collègues », estime Rocco Contento. « L’affaire n’a même pas été encore jugée par des magistrats, nos collègues mis en cause ont eux aussi le droit à la présomption d’innocence, comme tout citoyen », lance Eddy Sid, porte-parole du syndicat Unité SGP Police-FO en Ile-de-France. Avant d’ajouter : « N’importe quelle organisation qui jettera l’opprobre sur la police nous trouvera en face d’elle ! »

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