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Des discussions ministérielles sur la politique migratoire de l’Union européenne se tiennent à partir du 1er juin, en préparation du sommet européen des 28 et 29 juin à Bruxelles.

Les États Membres s’accordent sur la gestion des migrants hors de l’UE, mais s’affrontent férocement sur ce qu’il convient de faire une fois qu’ils sont arrivés en Europe.

HORS DE L’UE, ENCOURAGER LES RETOURS

Plus de 6 000 « retours volontaires assistés » ont été organisés par l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) sur les quatre premiers mois de 2018, contre 7 000 pour toute l’année 2017. Ces candidats au retour sont essentiellement originaires du Mali, de Guinée Conakry, du Niger, du Cameroun et de Côte d’Ivoire.

Que prévoit l’Union européenne ?

L’externalisation de la gestion migratoire, confiée aux pays de transit plutôt qu’à l’UE, gagne du terrain. L’idée pour l’UE est aussi de « traiter les causes profondes de la migration » en aidant les pays d’origine à fixer leur population sur place.[…]

En amorce des négociations qui vont bientôt s’ouvrir pour arrêter le budget de l’Union de 2021 à 2027, la Commission a déjà proposé une hausse de 27 % de l’action extérieure, qui atteindrait 123 milliards d’euros.

AUX FRONTIÈRES DE L’UE, FAVORISER LES EXPULSIONS

Seules 36,6 % des décisions de retour ont été exécutées l’an passé dans l’UE. Bruxelles propose de mieux identifier les demandes « irrecevables et infondées »[…]

À L’INTÉRIEUR DE L’UE, ORGANISER LA SOLIDARITÉ ENTRE ÉTATS MEMBRES

[…]En Allemagne, en Autriche, plus récemment en Italie, les partis anti-migrants ont réalisé des percées électorales.

Le texte Dublin IV en préparation renforcera les mesures présentes dans les versions précédentes contre l’« asile à la carte » (« asylum shopping » en anglais). Le but : éviter un système dans lequel les demandeurs peuvent librement choisir leur pays d’accueil ou solliciter l’asile dans plusieurs pays en même temps.

En contrepartie, Dublin IV défend un « partage du fardeau » (…) dans les cas de « trop forte pression sur un État membre », comme sur la Grèce et l’Italie en 2016-2017.

Pour convaincre, le Conseil européen propose des « pare-feu ». « Le mécanisme de solidarité ne serait actif que dans des cas extrêmes, et un vote à la majorité qualifiée contre ce système suffirait à le bloquer ». Mais la Hongrie et la Pologne sont toujours vent debout, au grand dam de l’Italie, de la Grèce et de l’Espagne, les trois pays en première ligne.

 

La Croix

 

 

 

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