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[…] une équipe de chercheurs en économie et en sciences sociales, dirigés par Jana Cahlíková, ont mis au point une procédure expérimentale afin de tester l’influence de l’environnement social sur l’hostilité susceptible de s’emparer d’un groupe. […]

Dans une première expérience, des adolescents slovaques devaient jouer à un jeu de «défoulement» conçu comme suit: deux joueurs reçoivent deux euros chacun et ont le choix entre payer 20 centimes pour faire perdre un euro à un adversaire fictif ou garder leur argent. Dans une moitié des cas, l’adversaire fictif avait un nom à consonance slovaque et dans l’autre rom, une minorité particulièrement stigmatisée dans cette région de l’Europe. En outre, le jeu se déroulait de façon à ce que trois jeunes de la même classe puissent prendre leur décision en un laps de temps très court. Les joueurs qui arrivaient ensuite étaient au courant des choix de leurs camarades.

Ici, les scientifiques ont observé que le comportement destructeur des pairs a une influence significative sur les choix des joueurs et qu’une fois «enclenchée», la volonté d’agir de manière agressive se répand comme une traînée de poudre. Qui plus est, cette contagion va deux fois plus vite lorsque l’hostilité est dirigée contre un Rom que lorsqu’elle cible un individu considéré comme un «semblable». […]

Selon Cahlíková, cette étude atteste l’importance d’une tolérance zéro en matière de crimes de haine, afin de ne pas nourrir une culture de l’impunité et d’éviter ses effets d’entraînement, toujours susceptibles de faire basculer vers le pire une société en apparence paisible.

Slate

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