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Une conférence-débat organisée le 30 mai par la Fondation du camp des Milles, en partenariat avec « Le Monde », aborde la nécessité d’un enseignement fondé sur une incitation à la tolérance.

[…] Certes, l’histoire ne se répète pas à l’identique. Mais il y a des constantes qu’il est nécessaire d’identifier, comme « la perte de repères et les crises économiques, sociales, politiques et morales », à partir desquelles un engrenage se met en branle, conduisant au pire, estime Alain Chouraqui, ­président de la Fondation du camp des Milles et directeur de recherche émérite au CNRS. Car ces situations anxiogènes rendent les discours intégristes, pétris de fausses certitudes, d’autant plus attrayants pour certains. Or, la période est ­propice, avec une Europe «prise en tenaille entre deux ­extrémismes : islamisme radical, d’une part, et extrême droite ­nationaliste, d’autre part», précise M. Chouraqui. […]

Benoît Falaize, inspecteur général de l’éducation nationale et professeur d’histoire-géographie, spécialiste de l’enseignement des questions sensibles et controversées, estime que, plus généralement, il faut «éduquer contre la haine, éduquer au respect des convictions de l’autre». Sans pathos. Sans ­discours moralisateur. Mais en s’efforçant de faire ressentir aux élèves ce que d’autres vivent lorsqu’ils se retrouvent en situation d’exclusion, confrontés au racisme ou à la xénophobie. Parce que l’émotion est nécessaire à l’apprentissage.

Le Monde

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