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Crise politique en Italie: Emmanuel Macron salue le « courage » et le « grand esprit de responsabilité » de son homologue italien Sergio Mattarella qui a chargé lundi Carlo Cottarelli, incarnation de l’austérité budgétaire, de former un gouvernement jusqu’à la tenue de nouvelles élections en Italie. […]

« L’Italie, a ajouté M. Macron, est un partenaire important pour la France sur tous les sujets, un partenaire historique, un partenaire présent et un partenaire d’avenir, que nous respectons, et dont nous avons besoin pour les projets européens comme pour la relation bilatérale qui est structurante. »

L’unique mission du prochain gouvernement devrait donc être de mener le pays à de nouvelles élections, qui auront lieu vraisemblablement à l’automne ou au plus tard début 2019, dans un climat qui s’annonce électrique.

Ouest France





Comme craint par les observateurs, le président Mattarella a rejeté la proposition de gouvernement de Giuseppe Conte, nommé trois jours avant président du conseil. Celui-ci a alors renoncé à former un gouvernement, ce qui va conduire le pays vers des élections anticipées.

Giuseppe Conte, choisi par le Mouvement 5 Etoiles (M5S, populiste) et la Ligue (extrême-droite) pour occuper la fonction de président du Conseil, a renoncé à former un gouvernement, a annoncé dimanche la présidence italienne après une rencontre entre Conte et le chef de l’Etat Sergio Mattarella.

Cette décision semble rendre inévitable la tenue de nouvelles élections législatives cette année, après que le scrutin du 4 mars n’a permis de dégager aucune majorité au Parlement et plongé l’Italie dans une impasse politique.

Sergio Mattarella a de nouveau refusé d’accepter que l’économiste Paolo Savona prenne le portefeuille des Finances, a-t-on appris de sources politiques dimanche, en raison notamment de son hostilité connue et déclarée pour l’euro et pour les institutions européennes.

“C’est un conflit institutionnel sans précédent”, a déclaré le chef de file de la Ligue dans une vidéo diffusée en direct sur Facebook.

Avant même la fin de la réunion entre Mattarella et Conte, Matteo Salvini avait annoncé, sans confirmer le veto présidentiel, que la seule solution désormais était la tenue de nouvelles élections législatives, probablement cette année.

“Dans une démocratie, si nous sommes toujours en démocratie, il n’y a qu’une seule chose à faire, laisser les Italiens avoir leur mot à dire”, a-t-il dit devant des partisans rassemblés dans le centre de l’Italie.

La Tribune

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