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L’association créée après la mort d’Adama Traoré en 2016 a défilé dans le cortège dans le «cortège de tête », devant la « marée populaire » organisée samedi à Paris contre l’exécutif, à l’appel d’une cinquantaine d’associations, de syndicats et de partis de gauche. L’occasion rêvée, donc, pour les militants « des quartiers populaires », de «montrer de quoi [ils sont] capables» et d’occuper les premiers rôles politiques.

«Ce n’est pas possible de demander les voix des quartiers et de faire les déclarations comme celles d’Adrien Quatennens (député LFI du Nord) et Jean-Luc Mélenchon sur la militante voilée de l’UNEF, de hurler avec l’extrême droite », résume Youcef Brakni, porte-parole du comité Adama.

[…] « Il n’y a pas plus politisé que les quartiers populaires, même si cela ne se traduit pas par des manifestations. Les luttes sont là, mais on ne veut pas les voir. On n’a pas de leçons à recevoir, nous sommes la cible numéro un des politiques de Macron », continue M. Brakni. Il ajoute : « La gauche ne veut pas se confronter à ces luttes. Mais on ne sera pas un réservoir électoral. Il faut respecter les gens, ce pourquoi ils se battent. »

Dans leur texte, les militants du Comité Adama insistent sur les violences policières et le « racisme d’Etat ». Selon eux, la gauche entre dans cette logique « post-coloniale » et fait preuve de paternalisme envers les quartiers populaires, et notamment les musulmans. […]

Le Monde

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