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Fionnuala Ní Aoláin, rapporteuse spéciale des Nations unies sur la protection des droits de l’Homme dans le contexte de la lutte antiterroriste, qui était en mission en France du 14 au 23 mai, a rendu un rapport critique concernant les atteintes aux droits et libertés commises par la France au nom de la lutte contre le terrorisme. Elle dénonce un “amalgame” entre communauté musulmane et terrorisme.

Mme Fionnuala Ní Aoláin s’est notamment penchée sur les mesures comprises dans le statut d’état d’urgence et la loi renforçant la sécurité intérieure et la lutte contre le terrorisme, entrée en vigueur le 1er novembre 2017 et autorisant notamment la fermeture de lieux de culte ou la restriction de la liberté de circuler des personnes perçues comme étant des « menaces », sur simple décision du ministre de l’Intérieur. […]

«Il apparaît clairement que la communauté musulmane française est celle qui a été principalement visée par des mesures d’exception aussi bien pendant l’état d’urgence qu’à l’heure actuelle dans le cadre de la nouvelle loi, assortie d’autres mesures antiterroristes», a affirmé Mme Ní Aoláin, faisant notamment référence à la possibilité qu’auront les autorités administratives françaises de fermer des mosquées sans avoir besoin d’une décision de justice.

Pour la rapporteuse spéciale des Nations Unies, «Il il est très inquiétant de voir que la minorité musulmane est perçue en soi comme un ‘groupe suspect’ du fait de l’application étendue et prolongée des lois antiterroristes».

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