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Tout est parti de Twitter, mardi. Plusieurs messages partagés sur le réseau social ont attiré notre attention. Ils faisaient état de « nudes » à Évreux diffusés sur Snapchat.

Revenge porn

Un snap est un message photo ou vidéo envoyé depuis l’application Snapchat. Leur particularité (imitée depuis par Instagram et Facebook), ces messages sont éphémères. En théorie, car il suffit de screener (faire une capture d’écran ou filmer l’activité de l’écran de votre téléphone) pour archiver ou partager ces documents.

Les nudes, enfin, sont des images ou vidéos qui présentent une personne nue. Un selfie dénudé, plus ou moins érotique, voire carrément pornographique. Celles-ci sont très en vogue chez les jeunes amoureux 2.0. Surtout chez les filles, entre 15 et 20 ans – courant sur les traces des toujours plus trash Miley Cirus, Rihanna ou Kim Kardashian.

Un petit jeu sans conséquence a priori sauf si le destinataire décide – pour une raison ou une autre – de rompre la confiance, l’intimité et de partager ces documents, de les rendre publics. On parlera alors de « revenge porn », cette « vengeance pornographique » ou revanche « pornographique » qui consiste à partager un contenu sexuellement explicite sans le consentement de la ou des personnes concernée(s) dans le but d’en faire une forme de « vengeance ».

Le compte Snapchat « Aucune Peine 27 » a lancé un appel pour collecter ce type de vidéo et en a réceptionné un bon nombre pour en faire des stories (une suite de vidéos), comme celle qu’il a diffusée pour 24 heures mardi, où l’on voit une vingtaine d’adolescentes pendant près de 5 minutes. La plupart des ados d’Évreux ont eu connaissance de cette story, certains avaient même déjà vu la ou les précédentes. Car « Aucune Peine 27 », basé semble-t-il à Rouen, n’en est pas à son coup d’essai. Son premier compte ayant été bloqué. Il en a ouvert un autre : « Si mon compte est bloqué, j’en referai un après le ramadan (sic) », prévient-il, confiant. Son pseudo laisse entendre qu’il ne risque rien.

Sur l’écran, défilent les images obscènes. On voit parfois les visages. Les noms, prénoms et les noms des lycées d’Évreux, de Vernon, de Gisors… figurent en surimpression de jeunes filles, âgées de 14 à 16 ou 17 ans. (…)

(Merci à County Crisp)

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