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“Ce genre de scène, ce n’est pas rare. Je ne vais pas dire que c’est le quotidien, mais ça l’est pratiquement”, lâche Haouaria Hadj-Chikh, du collectif “Trop jeune pour mourir”, à Franceinfo. “Est-ce que vous avez bien vu la vidéo ? Est-ce que vous avez vu la réaction des habitants, qui passaient à côté ? Ҫa se passe, c’est là. Et ça va se reproduire. De toute façon, ils ne sont pas venus nous chercher, ils ont des cibles, alors ils feront le tri eux-mêmes. C’est une fatalité”, ajoute-t-elle. Toutefois, selon elle, “c’est presque une chance pour les habitants que cette vidéo ait été faite, parce qu’au moins, aujourd’hui, on peut voir ce qui se passe dans nos cités”.

Bruno Bartocetti, policier syndiqué de l’Unité SGP Police FO, quant à lui, tire la sonnette d’alarme. “On est, malheureusement… Je n’ai pas envie de dire ‘habitué’, parce que ce serait presque du fatalisme quand on voit de telles images, mais c’est vrai qu’il y a une progression dans les quartiers sensibles de Marseille, où la violence s’exprime maintenant avec beaucoup de sérénité”, déplore-t-il.

“On voit des voyous très sereins lorsqu’ils sont en possession de leurs armes. Ils savent ce qu’ils font, ils savent où ils vont. Eux, ils sont entraînés comme des guerriers. Même si certains peuvent vous dire ‘Mais que fait la police ?’, tout le monde sait très bien que nous faisons notre travail dans des difficultés énormes”, assène-t-il. “On manque d’effectifs et de moyens pour fonctionner, et la plupart des habitants de tous ces quartiers le savent très bien. Il faut avoir du courage politique pour aller vraiment au fond du problème qui est celui de la drogue à Marseille”, conclut-il.

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