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Éphémère rédacteur en chef de Rolling Stone, Aymeric Caron réclamait 100 000 euros d’indemnités.

Une belle histoire qui tourne mal, c’est ce qui s’est passé entre Aymeric Caron, ex-chroniqueur d’ “On n’est pas couché”, recruté en septembre 2016 par le magazine Rolling Stone, et ce dernier. La relation n’a duré qu’un mois et le 30 mars dernier, le journaliste réclamait aux prud’hommes la requalification de ce contrat de droit d’auteur en contrat de travail, avec les conséquences financières d’une rupture jugée abusive, soit 100 000 euros environ.

Le 17 mai, la sixième chambre du conseil des prud’hommes a rendu son jugement. Elle s’est déclarée compétente pour régler ce litige, alors que l’avocate de Rolling Stone demandait un renvoi au tribunal de commerce. Et a débouté les deux parties de leurs demandes.

Un salaire de 8 000 euros “car c’est une jeune société”

Lors de l’audience, les deux avocates avaient raconté, chacune à sa manière, devant une présidente et trois conseillers, la relation de travail entre Aymeric Caron et la société éditrice de Rolling Stone. Elle avait mal commencé, puisque “le protocole d’accord” d’un “contrat de services” payé en droit d’auteur, signé entre les parties, n’était pas un contrat de travail. Aymeric Caron devait se contenter de 3 000 euros pour la rédaction en chef du nouveau magazine d’informations politiques et générales -2 000 euros lui ayant été proposés à l’origine- pour “trois/quatre jours par mois, au maximum”. Mais très vite, les conditions de travail ont changé : “Il n’avait pas le choix… il travaillait nuit et jour, de chez lui”, raconte l’avocate du journaliste.

Pour obtenir la requalification en contrat de travail et montrer le lien de subordination du rédacteur en chef avec son directeur de publication, elle évoque “273 mails échangés” avec lui, “221 avec les autres” membres de l’équipe. Avant que Caron ne refuse d’éditer une facture, un mois plus tard. Le contentieux est né : il réclame la requalification en CDI assortie d’un salaire de 8 000 euros “car c’est une jeune société. On aurait pu demander 15 000 euros, ce sont ces tarifs là pour des rédacteurs en chef avec 20 ans de métier”, justifie l’avocate.  (…)

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