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Les lycéens américains d’origine asiatique ont tous entendu parler de la «pénalité asiatique» (ou «Asian penalty»), soit l’idée qu’il est plus difficile d’être accepté dans les universités les plus prestigieuses quand on est d’origine asiatique. Puisque ces élèves ont en moyenne de meilleures notes que les autres (toutes ces données, par origine ethnique, sont disponibles aux États-Unis) mais que certaines universités ne veulent pas accepter «trop» d’Asiatiques pour qu’il y ait une diversité d’étudiants dans les classes, la barre pour eux est placée beaucoup plus haut.

Des conseillers d’orientation –et des services de prépa payants– recommandent régulièrement à ces élèves de se distinguer par des activités qui ne correspondent pas aux stéréotypes asiatiques. On leur dit ainsi d’éviter le piano, le violon et les échecs, de faire plutôt du sport et de ne pas parler de leur famille d’immigrés dans l’essai personnel du dossier d’admission.

«De nombreux élèves essayent de diversifier leurs activités extracurriculaires juste pour avoir l’air moins asiatique», explique Michael Wang, qui a porté plainte pour discrimination contre les universités de Yale, Princeton et Stanford en 2014. Il rapporte aussi que de beaucoup d’élèves métisses –de parents blancs et asiatiques– évitent de cocher la case (facultative) asiatique dans les dossiers. «Si tu as peur d’être désavantagé parce que tu mentionnes tes origines, je pense que ce n’est pas juste.»

(…)  Le procès contre Harvard ne se fonde pas uniquement sur des données anecdotiques. Un sociologue de Princeton, Thomas Espenshade, a trouvé en 2009 que pour être accepté dans les meilleures universités, les Asiatiques devaient en moyenne obtenir 450 points de plus que les Afro-Américains et 140 points de plus que les Blancs aux tests d’entrée SAT [qui concernent tous les étudiants souhaitant s’inscrire dans une université américaine, ndlr].

(Merci à Dysgénique)

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