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L’Ecole nationale de la magistrature cherche des leviers pour accroître « la mixité sociale et de genre ».

La population des juges doit-elle ressembler à la population qu’ils jugent ? La question ne se poserait sans doute pas si l’Ecole nationale de la magistrature (ENM) n’était pas confrontée à la difficulté à diversifier les profils de ses élèves. Affirmer que la magistrature ne recrute que parmi les « jeunes femmes de bonnes familles » serait sans doute caricatural. Mais les chiffres révèlent que depuis une quinzaine d’années, 75 % des nouveaux magistrats qui entrent en fonctions sont des femmes, et quelque 60 % sont issus de familles de catégories socioprofessionnelles supérieures. Sans doute ne peut-on pas demander à l’ENM, unique porte d’entrée à la magistrature, de gommer seule les inégalités sociales que ni l’éducation nationale ni l’enseignement supérieur ne parviennent à corriger. […]

Un rapport de l’inspection générale de la justice remis en octobre à la garde des sceaux, Nicole Belloubet, constatait que « la majorité des métiers du ministère ne sont aujourd’hui plus mixtes », le critère de mixité étant que l’un des deux sexes ne dépasse pas 60 % de l’effectif. Selon la chancellerie, 66 % des 8 313 magistrats que comptait l’ordre judiciaire en 2017 sont des femmes. […]

Le Monde

Merci à Proserpine

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