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Les autorités cariocas viennent de décider la suppression d’un tiers des UPP, les unités de police pacificatrices, ces commissariats de quartier implantés dans plus d’une trentaine de favelas de la ville pour tenter de réduire l’influence des trafiquants de drogue.

Les UPP les plus importantes, et les plus grandes, vont être démantelées, comme celle de la Cité de Dieu, tristement connue pour sa violence et sa criminalité endémique. L’immense favela de Rocinha, située tout près des quartiers chic et des plages touristiques, carrefour du trafic de drogue et théâtre de très violents affrontements ces derniers mois, va également perdre ces policiers de proximité.

C’est le général Braga Neto, en charge de la sécurité publique de Rio, qui a décidé de tailler dans le budget des UPP, contraint, affirme-t-il, par la crise économique qui a épuisé les ressources de la ville. Mais aussi par l’absence de résultat notoire de ces unités de police dans les favelas qu’elles sont censées contrôler. Les UPP avaient été mises en place dans les favelas violentes de Rio avant la Coupe du monde de football et les JO. Des centaines de millions d’euros ont été dépensés.

Cette décision, prise par un militaire, provoque une vaste controverse, au moment où l’armée n’a jamais été aussi puissante à Rio de Janeiro depuis la fin de la dictature militaire. En réaction à la hausse de la criminalité, le gouvernement a confié à l’armée l’ensemble des forces de l’ordre. Alors que les policiers des UPP se plaignaient depuis plusieurs années d’un manque récurent de financement pour leurs équipements de base, comme des gilets par balle.

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