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Les actions médiatisées de groupuscules identitaires, dans les universités de Montpellier et de Tolbiac ou au col de l’Echelle le 22 avril, sont-elles le signe d’une recomposition de l’extrême droite radicale ? Entretien avec le sociologue Ugo Palheta, maître de conférences à l’université de Lille (et membre du Nouveau Parti Anticapitaliste).

« Le FN subit actuellement un trou d’air, ce qui peut inciter les groupuscules d’extrême droite à chercher à occuper l’espace en se rendant visibles »

 

Attaque contre le Lycée autogéré de Paris le 16 mars, attaque à la faculté de droit de Montpellier le 3 avril, puis à l’université de Tolbiac, à Paris, le 7 avril. Le 22 avril, action menée contre les migrants au col de l’Echelle (Hautes-Alpes). Peut-on partir du constat que la violence des activistes d’extrême droite, qui a baissé après les années 1980, retrouve une nouvelle intensité ? Et si oui, quelles sont les raisons de ce nouveau recours à la violence ?

Il est difficile d’établir un tel constat et il ne faut pas oublier que la violence d’extrême droite n’a jamais cessé. Outre Clément ­Méric, tué par un membre des Jeunesses nationalistes révolutionnaires en 2013, il faut se souvenir des meurtres en 1995 d’Ibrahim Ali, tué par balles par des colleurs d’affiches du Front national (FN), et de Brahim Bouarram, poussé dans la Seine par un skinhead en marge d’une manifestation du FN, sans parler des violences commises dans les années 1990 par les groupes de choc du Département protection sécurité (DPS, le service d’ordre du FN). Mais il est vrai que l’on observe une multiplication récente des attaques violentes de mouvements sociaux et de migrants par des groupuscules d’extrême droite. […]

Le Monde

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