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Les zadistes les plus modérés seraient prêts à accepter les propositions du gouvernement. Les plus radicaux appellent en revanche à un grand rassemblement.

Après dix jours de tensions et d’affrontements dans la ZAD de Notre-Dame-des-Landes entre les occupants et le gouvernement, le contact a été rétabli mercredi à la préfecture de Nantes. Les zadistes ont jusqu’au lundi 23 avril pour régulariser leur situation individuellement avant que les menaces d’évacuations soient mises à exécution. Très tard dans la soirée, mercredi, une grande assemblée des occupants s’est tenue sur le site de NDDL, laissant apercevoir quelques fissures dans l’unité des zadistes.

“Il y aura des dossiers”. L’assemblée a tourné à la foire d’empoigne. Deux camps semblent en effet se dessiner. D’un côté, les plus modérés, les historiques pacifistes, ceux qui ont rencontré Nicolas Hulot et la préfète des Pays-de-la-Loire, Nicole Klein, ceux qui en sortant de cette réunion n’étaient pas franchement à l’aise. Car certains pourraient accepter l’offre du gouvernement et inscrire des prête-noms sur les formulaires distribués. Il en faudrait vingt-cinq pour couvrir le territoire de la ZAD, ce qui leur permettrait d’héberger tous ceux qui veulent rester. A l’issue de la réunion, Nicole Klein se montrait d’ailleurs très confiante : “Il y aura des dossiers”, assurait-elle.

La division, stratégie du gouvernement. Mais d’un autre côté, beaucoup ne veulent pas signer. Les plus radicaux estiment qu’ils se sont jetés dans la gueule du loup en acceptant cette rencontre. “Nicolas Hulot a réitéré les positions que la préfète tenait, donc ça veut dire que sa venue n’était absolument pas nécessaire, on avait compris le message une première fois. Ce n’est pas une main tendue, c’est le refus de considérer l’ensemble de ce qui a été bâti pendant dix années”, analyse Camille, un porte-parole des Zadistes. (…)

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