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Ils vont s’en donner à cœur joie. Alors que le projet de loi sur l’asile et l’immigration est discuté en séance toute la semaine, la droite a déjà sorti le canon contre «la naïveté désarmante» et «les pudeurs de violette», dixit Eric Ciotti, d’un gouvernement que la droite juge petit bras en matière d’éloignements et de lutte contre l’immigration irrégulière. Pas question pour l’extrême droite de se laisser distancer dans la course au «plus dur que moi tu meurs» : malgré l’absence des élus de son camp lors du débat en commission, début avril, Marine Le Pen y va de son couplet sur «la submersion territoriale» et «la maison France ouverte à tous les vents».

A la tribune lundi soir, Guillaume Larrivé (LR) a pourtant tenté de distinguer les positions de la droite et du FN, assurant que «la fermeture totale des frontières et l’immigration zéro n’étaient pas la position portée par LR». Mais il a surtout longuement pilonné «l’idéologie de l’ouverture, encore plus dangereuse car dominante dans l’expression publique» et la «doxa immigrationniste», visant pêle-mêle les «apôtres du no border à l’extrême gauche», les socialistes et une partie de LREM. «Moralisme, immigrationnisme : pourquoi n’avez-vous pas cité le “nomadisme” lepéniste ?» a moqué Sacha Houlié (LREM). La surenchère avait commencé dès lundi après-midi avec une conférence de presse de Marine Le Pen, qui présentait les 46 contre-propositions de son parti en riposte à «un projet de loi d’une rare indigence». Pas en reste, le parti de Laurent Wauquiez doit tenir mercredi une convention intitulée «Comment réduire l’immigration», pour que «la majorité silencieuse soit entendue».  (…)

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