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L’administration Trump a annoncé vendredi la mise en place de sanctions contre des « oligarques » proches de Vladimir Poutine, en réponse aux « attaques » de Moscou contre les démocraties occidentales. Le Kremlin a promis une réponse dure.

“Nous ne laisserons pas l’attaque actuelle ou n’importe quelle nouvelle attaque antirusse [passer] sans une réponse dure”, a déclaré la diplomatie russe dans un communiqué. “N’ayant obtenu aucun résultat avec les 50 séries de sanctions précédentes, Washington continue de faire peur avec des refus de visas américains, menace le business russe de gel d’actifs et d’avoirs, mais oublie que la réquisition de propriété privée et de l’argent d’autrui, cela s’appelle un vol”, a poursuivi la diplomatie russe. Ces sanctions font entrer les États-Unis dans la catégorie des pays “ennemis de l’économie de marché et de la concurrence honnête et libre”, puisqu’ils “utilisent des méthodes administratives pour éliminer des concurrents sur les marchés étrangers”.

(…) “Nous conseillons à Washington de se débarrasser au plus vite de l’illusion qu’il est possible de discuter avec nous en employant le langage des sanctions”, a-t-elle ajouté.

Ces sanctions [qui visent 38 personnes ou entreprises, dont le ministre de l’Intérieur Vladimir Kolokoltsev] sont parmi les plus sévères depuis l’arrivée à la Maison Blanche début 2017 du président républicain, incapable de réconcilier Américains et Russes malgré ses promesses mais qui s’abstient toujours de critiquer frontalement son homologue russe. Elles ont été prises sur la base d’une loi voulue par le Congrès pour punir la Russie notamment pour son ingérence dans les élections américaines de 2016, promulguée l’été dernier à contre-coeur par Donald Trump.

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“Les Etats-Unis prennent ces mesures en réponse à l’ensemble des attitudes éhontées et des activités néfastes du gouvernement russe, qui se poursuivent à travers le monde”, a déclaré un haut responsable de l’administration Trump à la presse, citant son rôle en Syrie, en Crimée ou en Ukraine.
“Mais, avant tout, c’est une réponse aux attaques continues de la Russie pour subvertir les démocraties occidentales”, a-t-il ajouté. Moscou “a choisi d’interférer de manière répétée dans les processus démocratiques”, a renchéri un autre responsable américain.

Les relations, déjà glaciales, se sont de fait encore tendues entre les deux grandes puissances rivales après l’empoisonnement début mars au Royaume-Uni de l’ex-agent double russe Sergueï Skripal, imputé par Londres à Moscou. Par solidarité avec les Britanniques, Washington a expulsé 60 diplomates russes accusés d’être des “espions” et la Russie en a aussitôt fait autant.

 

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“Personne n’a été aussi ferme face à la Russie que moi”, a même tonné cette semaine le président américain. La Maison Blanche a publié vendredi un communiqué intitulé “Donald Trump se dresse contre les activités néfastes de la Russie”, énumérant toutes les mesures prises par son gouvernement. Mais le milliardaire répète aussi qu’il aimerait avoir une “bonne relation” avec Vladimir Poutine. “Cela dépendra” d’un “changement d’attitude” des Russes, a assuré vendredi la porte-parole de la Maison Blanche Sarah Sanders, précisant que Donald Trump n’avait pas renoncé à rencontrer son homologue “à un moment donné”.

L’Orient Le Jour/AFP

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