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Solange Bouler est la seule survivante du maquis de Poulmein, à Baud. À 89 ans, elle attend de quitter la maison inconfortable où elle vit comme elle peut.

Une cuisine d’à peine 12 m2, bien encombrée, pour tout le rez-de-chaussée. Une porte d’entrée qui s’ouvre directement sur un escalier de plus en plus difficile à monter. Solange Bouler, 89 ans, vit dans une petite maison étriquée et inconfortable, à l’écart du centre-bourg de Baud. À un kilomètre à vol d’oiseau de la ferme où elle a grandi, incendiée par les nazis en 1944.

Solange est la seule résistante du maquis de Poulmein encore en vie. Ici se cachaient les réfractaires au Service du travail obligatoire (STO). Elle n’avait que 16 ans lorsqu’elle a échappé à une mort certaine, avec sa mère et sa sœur. « Nous étions recherchées, nous nous sommes réfugiées à Carnac. » Son père, Émile, a été pris, torturé, puis exécuté par les nazis. Solange en fait encore des cauchemars, 75 ans plus tard. (…)

Triste de voir sa cousine mal-logée à un âge avancé, Jean Annic a écrit à la mairie de Baud, au ministère des Anciens combattants, et à bien d’autres encore. « Tout le monde botte en touche. Le centre communal d’action sociale lui a répondu qu’il n’y avait pas de logement disponible mais qu’elle pouvait remplir un dossier pour un logement social… » Ce que confirme la mairie.

« Mais pourquoi personne ne se déplace pour l’aider dans ses démarches ? » s’interroge son cousin. Solange Bouler est invitée tous les ans, et c’est bien le moindre des égards, aux cérémonies d’hommage au maquis de Poulmein.

Mais aux gerbes de fleurs et aux grands discours, la résistante préférerait un logement décent, adapté à sa vue qui baisse et à ses jambes qui ne la soutiennent plus comme avant…

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