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Depuis 2010, chaque année a connu une vague montante de migrants en provenance d’Afrique subsaharienne vers l’Europe et les États-Unis. – Nombre (en miliers) de demandeurs d’asile Africains recensés en Europe

Les migrations internationales en provenance de pays d’Afrique subsaharienne ont augmenté de façon spectaculaire au cours de la dernière décennie, vers l’Europe et les États-Unis. En effet, depuis 2010 on assiste à un afflux croissant de demandeurs d’asile subsahariens en Europe, ainsi que de résidents permanents et de réfugiés légaux aux États-Unis. Au moins un million d’Africains subsahariens se sont installés en Europe depuis 2010. Les migrations subsahariennes vers les États-Unis augmentent également.

Les facteurs qui poussent les gens à quitter l’Afrique subsaharienne – et les chemins qu’ils empruntent pour arriver à destination – varient d’un pays à l’autre et d’un individu à l’autre. Dans le cas de l’Europe, la population de migrants subsahariens a été stimulée par l’afflux de près d’un million de demandeurs d’asile (970.000) entre 2010 et 2017, selon une analyse du Pew Research Center des données d’Eurostat, l’agence statistique européenne.

Les Africains subsahariens se sont également déplacés vers les pays de l’Union européenne, la Norvège et la Suisse en tant qu’étudiants internationaux et réfugiés réinstallés, par le biais du regroupement familial et par d’autres moyens.

Aux États-Unis, ceux qui fuient le conflit constituent également une partie des plus de 400.000 migrants subsahariens qui se sont installés aux États-Unis entre 2010 et 2016. Selon les données du Département de la sécurité intérieure et du Département d’État des États-Unis, 110.000 personnes originaires de pays subsahariens ont été réinstallées en tant que réfugiés au cours de cette période de sept ans. En outre, 190.000 autres ont obtenu la résidence permanente légale en raison de liens familiaux ; près de 110 000 autres sont entrés aux États-Unis par l’entremise du programme de visas de diversité4.

L’afflux de migrants d’Afrique subsaharienne vers l’Europe et les États-Unis se poursuivra-t-il au même rythme dans les années à venir ? C’est difficile à dire. Cependant, l’idée de migrer est dans l’esprit de nombreux Africains vivant au sud du Sahara. Selon une enquête du Pew Research Center réalisée en 2017 dans six pays subsahariens qui ont fourni de nombreux migrants de la région aux États-Unis et en Europe, beaucoup disent qu’ils déménageraient dans un autre pays si les moyens et les opportunités se présentaient.

Au Sénégal, au Ghana et au Nigeria, plus d’un tiers d’entre eux disent qu’ils ont l’intention de migrer au cours des cinq prochaines années. Parmi ceux qui ont l’intention de déménager, un plus grand nombre de personnes prévoient de déménager aux États-Unis qu’en Europe dans la plupart des pays étudiés.

L’augmentation du nombre de migrants et les flux entrants ne sont pas la même chose.

Environ 420.000 migrants supplémentaires originaires d’Afrique subsaharienne vivaient en Europe en 2017 (4,15 millions) par rapport à 2010 (3,73 millions). Selon les estimations, 1,55 million de migrants d’Afrique subsaharienne vivaient aux États-Unis en 2017, soit une augmentation d’environ 325.000 personnes par rapport à 2010, alors qu’environ 1,22 million de migrants d’Afrique subsaharienne vivaient dans le pays, selon les Nations Unies. Ces populations sont aussi parfois appelées stocks de migrants. Ils constituent le solde des augmentations et des diminutions de la population totale accumulée des migrants subsahariens pendant une période donnée.

En revanche, dans le présent rapport, les flux entrants se réfèrent à la migration annuelle des personnes nées en Afrique subsaharienne vers l’Europe et les États-Unis. Les flux entrants peuvent augmenter le stock total de migrants si les flux entrants vers une région ou un pays dépassent les effets combinés des décès, des flux sortants et de la migration de retour vers les pays d’origine. Par conséquent, dans certains cas, les différences dans les stocks de migrants entre deux points dans le temps peuvent être plus faibles que les flux entrants.

Les pays de l’UE, la Norvège et la Suisse ont reçu près d’un million de premières demandes d’asile d’Africains subsahariens entre 2010 et 2017, selon les données d’Eurostat, l’agence statistique européenne. (Ce nombre élimine le nombre de demandes retirées par les Africains subsahariens entre 2010 et 2017 pour tenir compte des doublons possible concernant les demandeurs d’asile dans plusieurs pays). Mais les demandes d’asile ne sont pas le seul moyen pour les migrants subsahariens d’entrer en Europe. Certains entrent, par exemple, avec un visa de famille ou de travail, ou en tant que réfugiés réinstallés ou étudiants internationaux, de sorte que l’afflux total est probablement plus important.

En même temps, les dossiers du Département de la sécurité intérieure et du Département d’État des États-Unis indiquent que plus de 400.000 Africains subsahariens sont entrés aux États-Unis entre l’exercice 2010 et l’exercice 2016 en tant que résidents permanents légaux ou réfugiés réinstallés. (Les données de l’exercice 2017 n’étaient pas disponibles). Un plus petit nombre d’Africains subsahariens sont également entrés aux États-Unis en tant qu’étudiants internationaux ou en tant qu’employés munis d’un visa de travail.

Le Nigeria et le Ghana ont été d’importantes sources de migrants subsahariens en Europe et aux États-Unis. Plus de la moitié (51 %) des migrants d’Afrique subsaharienne vivant aux États-Unis en 2017 étaient nés dans seulement quatre pays : le Nigeria, l’Éthiopie, le Ghana et le Kenya, selon les données sur la population migrante de l’Union européenne.

Pew Global

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