Fdesouche

À la cité Ozanam de Carcassonne (Aude), où vivait Radouane Lakdim, des jeunes battent le pavé pour en interdire l’accès, tandis que de mères ne comprennent plus leurs fils plongés dans un islam de haine.

A la cité Ozanam, là où le terroriste Radouane Lakdim, un Franco-Marocain de 25 ans, résidait depuis six ans, les volets sont clos. Les portes claquent. Et les menaces fusent. Quand ce ne sont pas quelques cailloux qui volent. Certains osent soutenir de loin que «Radouane est un héros» sous le regard ulcéré et meurtri de mères marocaines effondrées par «le geste fou d’un garçon qui a aussi tué ses parents». Une mère au foyer et un père ouvrier agricole. Après avoir appris que son fils était l’auteur des attaques qui ont fait 4 morts et de la tentative d’assassinat contre des CRS, sa mère a été hospitalisée.

Le 28 avril prochain, la famille Lakdim avait déjà préparé le mariage de la sœur cadette de cette fratrie de six enfants. Tout était prêt : la salle, l’orchestre, le traiteur. «Il a ruiné l’avenir de sa petite sœur de 20 ans», lâche en colère cette femme, dans sa robe traditionnelle qui devait participer à la préparation du repas.

«Tuer de sang-froid comme cela… Ce n’est pas cela l’islam. Notre prophète n’a jamais dit qu’il fallait tuer. Bien au contraire, il faut sauver des vies», évoque cette mère et voisine perdue dans «cet islam de la haine», que certains jeunes apprennent sur Internet «comme une sainte vérité».

«Ce qu’il a fait n’est pas humain. Il a tué sa famille en faisant cela. Il a tué un gendarme, des employés, un viticulteur, un client, cela aurait pu être nous aussi», continue cette femme au visage défait et aux yeux soulignés de khôl. […]

«Il a tué aussi notre communauté ici. Ce n’est pas réparable. On ne les comprend plus. Ils ne nous écoutent plus. Et nos maris ont depuis longtemps abandonné leur famille. Nous sommes seuls face à des adultes déchaînés », se lamente la plus âgée, qui avoue ne pas savoir si elle doit retourner dans son pays ou rester.

Le Parisien

Fdesouche sur les réseaux sociaux