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Une récente série de décès dans plusieurs hôpitaux jette une lumière crue sur la saturation des urgences et ses conséquences parfois dramatiques, alors que certains services sont menacés de fermeture en raison d’une pénurie.

Mourir sur un brancard, dans un couloir d’hôpital, sans avoir été examiné par un médecin. Ce cauchemar, une femme de 73 ans l’a subi la semaine dernière à Reims. Transférée de sa maison de retraite aux urgences de Maison Blanche, elle y a succombé d’un arrêt cardiaque, après plus de deux heures et demi d’attente. L’histoire, médiatisée, a conduit le procureur à ouvrir une enquête. Pour sa défense, la direction de l’établissement a mis en avant “l’intensité de l’activité” le jour du drame et précisé que quatre patients en situation d’urgence vitale avaient été soignés en priorité.

Comme un écho macabre, les mêmes faits se sont déroulés à Rennes lundi: une femme de 60 ans, admise aux urgences de l’hôpital Pontchaillou pour des douleurs au ventre, a fait un arrêt cardiaque sur le brancard où elle attendait d’être auscultée. […]

A Paris, Olivier, 52 ans, a eu plus de chance. Admis en novembre à l’hôpital Lariboisière pour des douleurs à la poitrine, il a survécu sans séquelle à un infarctus malgré ses cinq heures d’attente au milieu d’une trentaine d’autres patients alités. “Les brancards étaient imbriqués avec des ordres de priorité. C’était un véritable Tetris, il fallait parfois en déplacer dix pour aller chercher celui qui était rangé au fond“, raconte-t-il à l’AFP.

Selon l’association Samu-Urgences de France, “plus de 15.000 patients ont passé la nuit sur un brancard des urgences” depuis le début de l’année “faute de lit pour les hospitaliser dans un service“.

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