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Guillaume Roquette, Directeur de la rédaction du Figaro Magazine, revient sur l’assassinat, en avril 2017, de Sarah Halimi, dans un HLM de l’Est de Paris par un de ses voisins, Kobili Traoré, un Franco-malien. Il reconnait que l’islam radical est porteur d’antisémitisme mais souligne le danger d’une stigmatisation des musulmans.

L’homme est vite arrêté puis interné, les experts estimant qu’il était pris d’une “bouffée délirante aiguë” au moment du meurtre. Mais voilà, il s’est acharné sur sa victime en criant “Allahu akbar” à une dizaine de reprises. Après sa mort, il s’est réjoui d’avoir tué le “sheitan”, le démon en arabe. Et dès lors la question s’est posée : l’assassinat de Sarah Halimi était-il un fait divers ou un acte antisémite ?

La Justice a mis du temps à répondre à cette question, puisque le juge d’instruction n’a reconnu que cette semaine le caractère antisémite de ce crime, soit près d’un an après les faits. […]

Alors, sans doute est-il plus facile, ou plus rassurant, de qualifier de déséquilibrés ou de loups solitaires ceux qui attaquent des Français juifs. Et il ne faut pas entretenir les amalgames. Mais on ne peut pas nier non plus que l’islam radical est porteur d’un antisémitisme qui peut parfois devenir violent, voire meurtrier.

Le danger est quand même de stigmatiser les musulmans. En se basant sur un vaste sondage, une enquête de l’Institut Montaigne sur l’islam de France estime que l’antisémitisme est un marqueur d’appartenance pour un quart des musulmans. Cela veut dire qu’il ne l’est pas pour les trois quarts d’entre eux. Donc pas de généralisation. Reste que le phénomène existe, que dans un certain nombre de banlieues, en Seine-Saint-Denis en particulier, les juifs subissent une pression si forte qu’ils sont obligés de partir. Si l’on veut que les choses changent, il faut commencer par regarder la réalité en face.

RTL

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