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Loin d’être improvisées, les attaques du député contre le « parti médiatique » font partie d’une stratégie.

La phrase, prononcée par Jean-Luc Mélenchon à l’occasion d’une réunion devant les collaborateurs parlementaires de La France insoumise, le 14 février, pourrait résumer à elle seule la tactique de l’ex-candidat à la présidentielle et la séquence qu’il vient de traverser.

Dans un compte rendu rédigé par l’un des trente participants que Le Monde a pu consulter, le chef de La France insoumise théorise « la guerre de mouvement », qu’il faut, selon lui, mener afin de conquérir le pouvoir par la révolution citoyenne et mettre en place une VIe République. Et reprenant les termes du penseur communiste italien Antonio Gramsci, il ajoute : « Nous ne pouvons pas entrer dans une guerre de position, où l’objectif est d’user l’adversaire. On finit par s’installer, on ne bouge plus, et on devient comme le PS ou Pierre Laurent [secrétaire national du PCF]. » Pour l’ancien sénateur socialiste, « l’hégémonie culturelle se gagnera par la production d’un imaginaire collectif, s’incarnant par des mots et des personnages dans leur manière d’être ».

Pour comprendre la stratégie de M. Mélenchon, il faut envisager le débat politique comme un champ de bataille, un conflit où s’affrontent deux ennemis irrémédiables : « les gens » et « la caste », dont les médias seraient les ultimes représentants. Pour se sortir d’un mauvais pas, il suffit donc d’attaquer frontalement ces derniers.

C’est ainsi devenu une habitude chez Jean-Luc Mélenchon. A chaque fois que lui ou son mouvement, La France insoumise (LFI), entrent dans une zone de turbulences, le réflexe est de s’en prendre au « parti médiatique ». Loin d’être un « dérapage » comme certains ont pu croire, le procédé est au contraire théorisé.  (…)

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