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Alors que Georges Bensoussan sera à nouveau jugé en appel, dans une procédure du CCIF soutenue par le Parquet, il est permis de douter de l’efficacité des mesures à venir pour prévenir la radicalisation. Comment lutter contre l’islamisme s’il est interdit de désigner clairement l’ennemi affirment Barbara Lefebvre, enseignante, Jacques Tarnero, chercheur et ex- président de la Commission d’études politiques du CRIF et Caroline Valentin est coauteur d'”Une France soumise, Les voix du refus”. Ils dénoncent un “djihad judiciaire”.

Georges Bensoussan a été relaxé en première instance, en mars 2017, de tout propos diffamatoire ou raciste à l’égard des musulmans. […] Dans les projets du gouvernement en matière de lutte contre la radicalisation il est proposé (entre autres) un repérage des signes de radicalisation. Une politique de prévention des risques ne saurait être désormais menée à bien sans cette observation des symptômes annonçant des logiques menaçantes.

L’épreuve judiciaire à laquelle Georges Bensoussan est assigné révèle les incohérences d’une politique qui prétend ne pas avoir peur des vérités dérangeantes. […]

L’épreuve judiciaire à laquelle Georges Bensoussan est assigné révèle la gravité des incohérences d’une politique qui prétend ne pas avoir peur des vérités dérangeantes. Avant lui Charlie Hebdo, Pascal Bruckner, Mohamed Louizi ont déjà été ou sont toujours l’objet de poursuites, confrontés à la sinistrose des prétoires. […] Ce djihad judiciaire, la justice elle-même en est victime. Pourquoi encombrer les tribunaux de ces procès? Pourquoi mobiliser tous les moyens de la démocratie alors que ceux-ci sont précisément dévoyés par ces plaintes? Est-on dupe à ce point dans les instances de la justice des lanternes islamistes ? […]

Si la France est agressée par la même idéologie depuis près de trois décennies, alors la République doit dire les choses clairement et ne pas se contorsionner pour nommer l’ennemi. La simple expression de «lutte contre la radicalisation» pâtit de l’absence d’un adjectif. Pourquoi celui d’ «islamique» n’est-il pas ajouté? Quelle crainte inspire-t-il? Comment peut-on tomber dans le panneau conceptuel d’une «islamophobie» assimilée au racisme: les crimes commis au nom de l’islam, les Allah Akbar criés par celui qui égorge pour venger le prophète, ne devraient-ils pas légitimement inspirer de la crainte (phobie = peur)? Pourquoi ce qui est présenté comme une religion de «paix et d’amour» devrait échapper à la critique des pratiques commises en son nom? Pourquoi un texte, bien que considéré par ses adeptes comme dicté par Dieu lui-même, devrait échapper à l’analyse de la raison critique? […]

Le Figaro

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