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La menace était dans l’air. Elle vient de s’abattre. Les agents pénitentiaires qui n’ont pas pris leur poste pendant les mouvements de janvier vont être frappés au portefeuille. Même ceux qui bénéficiaient d’un arrêt maladie.

C’était une arme de dissuasion massive brandie par l’administration lors des mouvements sociaux qui ont mis le feu aux prisons françaises en janvier. La hiérarchie pénitentiaire avait menacé les agents, en colère après plusieurs agressions, de les frapper au portefeuille. Cela avait eu peu d’effet sur la détermination de ces hommes et ces femmes se battant pour leur sécurité. Quelques semaines après la signature d’accords « a minima » selon certains et la reprise du travail, la sentence vient de s’abattre. Les listes d’agents sanctionnés financièrement viennent d’être transmises par l’administration centrale. Elle invalide tous les arrêts maladie délivrés en janvier.

« C’est sans précédent, gronde le monde carcéral. Ils nous méprisent. Ils ne nous respectent définitivement pas. » D’après les listings, des dizaines d’agents vont être touchées. Ils seront 161 à Nancy-Maxéville, par exemple. 164 à Metz. « Pour certains, cela représente 500 €, 600 €, parfois 700 €. C’est énorme », relate Philippe Château (FO-Pénitentiaire). Quasiment la moitié d’une paie mensuelle pour certains. « Je ne pensais pas qu’on en arriverait là. On n’a pas le droit de faire grève, c’est vrai. Je m’attendais à être sanctionné. Mais pas autant. C’est la première fois que je vis ça », souffle un agent messin. (…)

(Merci à Lingon)

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