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Mathilde Edey Gamassou, 17 ans, incarnera cette année la Jeanne d’Arc d’Orléans. Une jeune fille souriante et sûre d’elle, dont la nomination bouscule déjà, et bien malgré elle, le microcosme local. Voire au-delà…

Ce lundi midi, quelques minutes avant que l’association Orléans Jeanne d’Arc ne dévoile aux médias le nom de la lycéenne qui allait endosser l’armure lors des 589è Fêtes johanniques, les salons de l’hôtel Groslot bruissaient de « la nouvelle » : Jeanne d’Arc 2018 est métisse.

De fait, Mathilde Edey Gamassou, 17 ans, tient ses origines béninoises de son père et entretient également des racines polonaises, héritées de sa mère. Née à Paris, elle habite Orléans depuis 2003 et se révèle parfaitement bilingue.
De quoi faire parler un peu (beaucoup) dans le microcosme orléanais (voire au-delà) puisque la situation ne s’était jamais présentée.

Mais ceux qui se posaient encore la question ont désormais la réponse : oui, les candidates à l’armure peuvent être métisses. Du moment qu’elles habitent à Orléans depuis dix ans (c’est son cas : depuis 2003), qu’elles sont scolarisées dans un lycée orléanais, baptisée dans la religion catholique et qu’elles font preuve d’un engagement à titre bénévole.

Bénédicte Baranger (Présidente de l’association Orléans Jeanne d’Arc) : “La couleur de peau n’est pas un frein à notre choix ; elle ne doit pas l’être…”

Les réactions de la frange conservatrice orléanaise ne l’inquiètent pas. “Ce n’est pas mon problème. Mathilde aime sa ville, son histoire, elle va vers les autres. Elle répond à tous les critères. En revanche, si cette désignation permet à une autre partie de la population de se tourner vers les fêtes, c’est gagné”.

La République du Centre

Merci à Swanahilde

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