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Zoom sur le parcours d’intégration en France de trois hommes originaires du Soudan et d’Erythrée du groupe de réfugiés que « Le Monde » suit dans le cadre du programme Les nouveaux arrivants.

Trente mois de France, déjà ! Ils s’appellent Hassan, Alsadig et Ahmed ; sont arrivés à Paris à l’été 2015. Les trois Africains, qui font partie d’un groupe de réfugiés dont Le Monde suit l’intégration en France dans le cadre du programme The New arrivals, s’impatientent un peu, à Vichy, de n’être pas encore des ­citoyens lambda, anonymes dans la ville. En ce début 2018, Hassan, 37 ans, est le seul de ce trio à travailler. Chaque matin, il prend sa voiture et file, vers les champs des Jardins de Cocagne, l’entreprise d’insertion qui l’a embauché en juillet 2017. De l’aveu de son patron, Alexandre Mondet, «Hassan est autonome. Il comprend très bien le français, s’exprime de mieux en mieux». Une sacrée reconnaissance pour le salarié qui bientôt se trouvera un emploi non fléché.

Enfin, « pas tout de suite », freine un peu son patron. « Il manque encore quelques codes à Hassan. Le plus difficile : les codes culturels », explique celui qui vient non seulement de refuser un après-midi à l’Erythréen pour faire réparer sa voiture, mais lui a en prime expliqué que ce genre d’autorisation ne se demande pas à un employeur.[…]

Alsadig et Ahmed, eux, n’en sont pas encore à la case « travail », et, même si tous deux s’expriment bien et ont déjà « compris » la France, ils ont surtout vu où se trouvent les nœuds. «Il est difficile de commencer à travailler. Pourtant nous avons envie de travailler», vient d’ailleurs d’écrire le groupe de réfugiés soudanais de Vichy à leur députée La République en marche, Bénédicte Peyrol, pour partager avec l’élue la condition de réfugié, en France, en 2018. […]

Le Monde

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