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Visage poupin fraîchement rasé, Mehdi Belamri est de retour dans le box des prévenus. Quatre mois après avoir été condamné pour avoir violenté une jeune fille au parc de la Pépinière, à Gap.

Cette fois, il doit répondre d’usage de cocaïne et de violation de domicile. Seul. Son comparse, aussi condamné pour des vols de vélos en novembre, a été reconduit à la frontière. Mehdi Belamri, lui, comparaîtra jusqu’à avoir « purgé toutes les infractions qu’il a commises ». Sébastien Bautian, le substitut est déterminé. « À chaque fois, vous allez me trouver sur votre chemin », fulmine-t-il. C’est que dès le mois de juillet, l’enfant terrible a bien occupé les magistrats. « Ces convocations-là vont arriver M. Belamri », prévient-il. En attendant, ce jeudi, il requiert un an de prison.

Ce 31 octobre, un gestionnaire immobilier veut visiter l’appartement qu’il a été chargé de mettre à la location. Problème, il est squatté. Il appelle la police. Les agents tombent sur Medhi Belamri et son compère. L’appartement est en partie détruit. Sur la table du salon, deux rails de cocaïne, une carte bleue et un billet enroulé. « – C’est vous qui consommiez ?, demande Christine Piccinin, présidente du tribunal. – Oui Madame la juge. Mais cette maison, moi, j’y habitais pas. » C’est son « collègue » qui y « habitait ». Il assure qu’il ne savait pas que c’était un squat. « Ma compagne est enceinte de quatre mois, je vais être papa, je veux être responsable », assure-t-il. « En juillet, elle était déjà enceinte !, lance Sébastien Bautian. Si on est en situation irrégulière, on doit au moins se tenir à carreau. »

« – Vous avez entendu M. le procureur ? Il a demandé un an, s’enquiert une dernière fois la présidente. – Mais je n’ai rien fait moi Madame la juge », maintient-il. Ça sera neuf mois ferme.

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