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Les ventes d’anxiolytiques, somnifères et antidépresseurs sont en légère baisse depuis 5 ans, avec 3,5 boîtes de ces médicaments remboursées en moyenne par habitant âgé de 20 ans ou plus en 2016. Les ventes de méthylphénidate (Ritaline® ou autres) ont augmenté de 84 % entre 2012 et 2014, puis ont baissé de 21 % entre 2014 et 2016 (pour s’établir à 745 000 boîtes remboursées).

Médicaments psychotropes

En 2015, 13 % de la population française a eu au moins un remboursement de benzodiazépines (principe actif de la majorité des anxiolytiques et des somnifères) dans l’année, 10 % pour un anxiolytique et 6 % un hypnotique. Les femmes représentent 65 % des utilisateurs de benzodiazépines. Le nombre de consommateurs de benzodiazépines a baissé de 6 % entre 2012 et 2015. Cette baisse est plus prononcée pour les hypnotiques que pour les anxiolytiques. La consommation de médicaments psychotropes concerne également les adolescents. En 2014, 16 % des jeunes de 17 ans déclarent avoir déjà pris des anxiolytiques au cours de leur vie, 13 % des hypnotiques et 6 % des antidépresseurs.

Consommations intégrées dans un polyusage

Les usagers de drogues consomment de plus en plus fréquemment des médicaments psychotropes non opiacés. Il s’agit en premier lieu des benzodiazépines (ou apparentés). Près de quatre usagers sur dix des centres d’accueil et d’accompagnement à la réduction des risques pour usagers de drogues (CAARUD) en ont pris au cours du mois (trois sur dix en 2012). S’ils les reçoivent souvent dans le cadre d’un traitement, la précarité accrue des usagers ces dernières années peut les amener à privilégier ces substances financièrement plus accessibles. Ces dernières donnent d’autant plus lieu à un mésusage que l’usager est jeune, de sexe masculin, que son degré d’abus/addiction est élevé (polyusage important, injection), qu’il souffre de pathologie(s) psychiatrique(s) et qu’il est dans une situation de précarité sociale importante.  (….)

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