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Malgré un nombre record de migrants, la démographie du pays enregistre une troisième baisse consécutive, à cause du déficit de naissances.

C’est un record historique. La population italienne comptait 100.000 personnes de moins, au 31 décembre, que l’année précédente, pour un total de 60,5 millions. Il s’agit de la troisième baisse consécutive. Et ce malgré un nombre record d’immigrants, qui a progressé de 12 %, soit un solde migratoire positif de 184.000 personnes. Les étrangers résidant en Italie ont dépassé les 5 millions, ils représentent 8,4 % de la population, proportion désormais analogue à celle d’autres grands pays européens.

Cet effondrement de la démographie tient surtout au déficit de naissances. L’Italie n’a jamais fait aussi peu d’enfants qu’en 2017.

L’Institut national de la statistique (Istat) a recensé 464.000 naissances, neuf mille de moins que l’année précédente, déjà en soi un record négatif. La crise des dernières années n’a pas aidé, n’incitant pas les jeunes ménages à pouponner, en particulier dans le sud du pays, où le taux de natalité est inférieur à la moyenne nationale. «Nous nous trouvons dans un véritable piège de la fécondité. Depuis au moins trente ans, les naissances ne cessent de diminuer. Le dernier baby-boom remonte à 1964», explique Patrizia Farina, démographe à l’université de Milan Bicocca. En 1946, les Italiennes donnaient le jour à trois enfants. L’an dernier, la moyenne est tombée à 1,34 enfant. Autre enseignement: le vieillissement s’amplifie au fil des ans. Près d’un Italien sur quatre a plus de 65 ans et l’âge moyen dépasse désormais 45 ans.

Le Figaro

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