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08/02/2017

A l’issue du procès en comparution immédiate organisé, hier, devant le tribunal correctionnel de Poitiers, une seule certitude : le match était tendu et les relations entre (au moins) deux joueurs étaient exécrables. Au point d’exclure, après un carton rouge, Axel, un Guyanais de 27 ans. C’était le petit frère jugé hier avec son grand frère, Hanry, appelé en renfort par ce dernier pour le défendre.
Axel, primo délinquant, arrivé de Guyane au mois d’août, aurait frappé la victime, Slimane, après un tacle. « Il m’a insulté, m’a donné un coup de tête, a-t-il expliqué hier. Je lui en ai remis un. J’avais le sang chaud. J’étais menacé par plusieurs joueurs et supporters du Baroc. J’ai appelé mon frère à l’aide. J’avais peur qu’ils soient armés. »

Axel a changé plusieurs fois de version sur son équipement de « retour » sur le stade, ce qui n’a pas vraiment aidé son conseil et les juges. Une fusil à canon scié ? Un crochet de remorque ? « J’ai subi des pressions de la part des policiers », a-t-il estimé pour justifier sa versatilité.

Son frère Hanry, magasinier en CDI dans l’aéronautique, déjà condamné à six reprises mais sorti de prison fin décembre, affirme lui aussi ne pas avoir été équipé d’une arme. « Quand je suis arrivé sur le stade, j’ai vu mon frère torse nu, le visage rouge. En allant vers lui, j’ai trouvé une barre de fer. J’ai fait semblant de porter une arme mais je n’ai porté aucun coup. En revanche, j’en ai reçu… J’ai juste été récupéré mon petit frère, je ne voulais pas qu’il lui arrive quelque chose, j’en ai déjà perdu un… » 

Le procureur s’engouffre dans « ce ramassis de contradictions », comme il le qualifie.« Poitiers, ce n’est pas la Guyane. Un témoin fiable évoque une arme mais je n’en ai pas à vous présenter. » […]

Les juges ont relaxé les deux prévenus des faits de « violence commise en réunion », faute de preuves suffisantes. En revanche, Axel a été reconnu coupable de « violence commise en réunion sans incapacité » et condamné à 4 mois de prison avec sursis et l’interdiction de porter ou détenir une arme. Quant à son grand frère, il a été reconnu coupable « d’introduction d’arme sans motif légitime dans une enceinte sportive » : 3 mois de prison ferme, maintien en détention et interdiction de pénétrer dans une enceinte sportive.

lanouvellerepublique.fr


07/02/2017

Le footballeur exclu revenu sur le terrain avec un fusil doit être jugé mercredi en comparution immédiate, ainsi que son frère soupçonné d’être allé chercher l’arme avant de revenir au stade pour la lui donner.

Ils n’en reviennent pas. « On voit ça à Paris ou à Marseille, mais pas chez nous ! » Eh bien si, depuis, dimanche, la rubrique football vient de s’enrichir d’une nouvelle rubrique: menace avec arme à feu à chanter sur l’air de « C’était joueur qui avait un fusil ! »
Le stade de Saint-Eloi accueillait dimanche à 15 h, une rencontre de troisième division entre l’équipe locale et celle du Baroc. Un match qui se déroule dans une ambiance a priori normale jusqu’à l’agression d’un joueur du Baroc par un adversaire. « Un de nos joueurs lui a donné un coup, dans des circonstances que j’ignore », assure Sylvain Giraud, le président de l’AS Saint-Eloi. « Il a pris un carton rouge. Il est sorti du terrain, je l’ai accompagné jusqu’aux vestiaires. Il s’est changé et il est reparti chez lui en voiture. »
Plutôt que de se calmer chez lui, le joueur décide de revenir sur le terrain pour se venger. « On l’a vu arriver, il est entré sur le terrain et là, on a vu qu’il sortait une arme. Il est allé menacer le joueur avec lequel il avait eu un problème et il a pointé l’arme vers lui. »

“ Il lui a mis le fusil sur la tempe ”

La confusion est alors à son comble sur le terrain, entre la crainte d’entendre un coup de feu et les tentatives pour ramener le calme.
Finalement, le joueur armé repart comme il était arrivé. L’arbitre stoppe le match à la 70e, le Baroc mène alors 2 à 0. La police est prévenue dans la foulée de l’arrêt des hostilités. Un suspect sera interpellé un peu plus tard alors qu’une plainte a été déposée par le joueur visé.
L’affaire suscite un émoi considérable dans le monde local du football. « On n’a pas osé sortir tout de suite du terrain, ça fait peur, les gens étaient choqués et on ne savait pas s’il n’allait pas revenir. Il lui a mis le fusil sur la tempe! Les policiers ont retrouvé une balle à aillettes sur le terrain,le fusil était chargé », assure Missoum Redaouia, secrétaire général du Baroc.
« C’est dingue, c’est grave, tout le monde est parti après le match on en a reparlé mais en petit comité », réagit de son côté le président de l’AS Saint-Eloi.
Le joueur mis en cause, un Brésilien arrivé en début de saison, n’avait pas causé de problèmes jusqu’à maintenant selon son président.
Plusieurs personnes évoquent un contentieux qui existerait entre les deux footballeurs lors de leur altercation sur le terrain. Une version démentie du côté du Baroc qui a aussi porté plainte. « Ils ne se connaissaient pas, il n’a pas compris ce qui s’est passé. »

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