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Sekou Kone vient d’avoir 18 ans. Il vit à Châteaulin (Finistère) dans une famille d’accueil depuis plusieurs mois. Il est sans-papiers et désire absolument rester en France pour s’instruire.

Sekou est majeur depuis le 16 décembre dernier et pour lui cela change tout : « Maintenant que je suis majeur, je suis expulsable. Je suis un sans-papiers, je n’ai pas le droit de rester en France alors que je le veux vraiment. »
Le jeune Ivoirien a été séparé de sa mère et de sa sœur quand il avait 14 ans. Son père étant décédé, son oncle s’est installé dans la maison familiale […] « Je me plaisais beaucoup à l’école mais mon oncle m’a fait expulser et a fait en sorte que je ne puisse pas intégrer les écoles publiques pour que je travaille avec lui toute la journée. » […] À Abidjan, Sekou qui rêve toujours de scolarité voit ses espoirs s’envoler. Les écoles sont privées donc payantes. Il travaille dans un café et apprend en discutant avec diverses personnes qu’en Italie, « les Blancs aident les mineurs noirs migrants à aller à l’école ».

Sekou se renseigne sur le prix du voyage : 610 €. Sa mère économise et lui paye le billet de car qui traversera le Burkina, le Niger, la Lybie et finalement l’Italie. Sekou se retrouve dans un centre pour mineurs réfugiés. Il apprend les rudiments de l’italien mais le jeune migrant n’est pas satisfait : « Je voulais aller à l’école pour apprendre et trouver un beau métier alors quand des amis m’ont expliqué, qu’en France, les jeunes migrants étaient bien accueillis, j’ai décidé d’aller à Paris. » […]

Dans la capitale, il est dirigé dans un centre humanitaire pour mineurs réfugiés, situé porte de la Chapelle. Il se casse le pied et est hospitalisé.  […] Sekou rencontre alors des bénévoles de la Croix-Rouge qui le mettent en contact avec l’association Utopia 56, une association créée en janvier 2016 en Bretagne pour encadrer le bénévolat qui se déployait dans la jungle de Calais. « Les gens d’Utopia m’ont dit qu’en Bretagne une famille d’accueil pourrait m’héberger et que je pourrais aller à l’école. J’étais tellement content. »[…]

Ouest France

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