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L’heure des réquisitions a sonné. Au terme de neuf jours d’audience, le procureur de la République a formulé ses réquisitions, mardi 6 février, à l’encontre des trois prévenus : Jawad Bendaoud, le “logeur” des terroristes du 13 novembre 2015, Youssef Aït Boulahcen et Mohamed Soumah.

Le ministère public a requis quatre ans d’emprisonnement avec maintien en détention à l’encontre de Jawad Bendaoud et Mohamed Soumah. Ils étaient jugés pour “recel de malfaiteurs terroristes” et encourent 6 ans d’emprisonnement. Pour Youssef Aït Boulahcen, soupçonné de “non-dénonciation de crime terroriste”, cinq ans d’emprisonnement, assortis d’un mandat de dépôt, ont été requis. Il s’agit de la peine maximale. À l’égard de ce dernier, le magistrat a estimé qu’il était “un personnage qui (faisait) froid dans le dos”, un homme “qui présente le profil le plus inquiétant”.

“Ni Mohamed Soumah, ni Jawad Bendaoud ne pouvaient ignorer qu’ils avaient apporté leur aide à des criminels”, a estimé le représentant du parquet au début de son réquisitoire, avant de nuancer son propos, faisant valoir qu’il n’y avait “pas suffisamment d’éléments pour affirmer avec certitude que Jawad Bendaoud et Mohamed Soumah savaient qu’ils apportaient leur soutien à des terroristes”.
En définitive, le procureur n’accorde que peu de crédit à la thèse selon laquelle Jawad Bendaoud et Mohamed Soumah auraient apporté leur aide en connaissance de cause aux jihadistes. Pour étayer sa pensée, le parquetier apporte l’exemple du répertoire téléphonique de Jawad Bendaoud. Ce dernier y avait enregistré Hasna Aït Boulahcen à “Hasna appart”, “sans autre précaution”.

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