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La procureure de Bobigny (Seine-Saint-Denis)Fabienne Klein-Donati lance un cri d’alarme sur la capacité du tribunal à répondre à la délinquance.

Ici, moins d’un tiers des affaires poursuivables sont effectivement poursuivies par la justice.

C’est à Bobigny, le 16 novembre 2016, qu’Emmanuel Macron avait choisi d’annoncer officiellement sa candidature à l’élection présidentielle. Il promettait une « révolution démocratique ». Mais en ce qui concerne la justice, rien n’a changé en Seine-Saint-Denis, où la pauvreté, le chômage et la délinquance battent des records nationaux.

C’est de cette même ville, où siège le tribunal de grande instance (TGI) du département, que la procureure de la République Fabienne Klein-Donati a lancé lundi 29 janvier un cri d’alarme sur la capacité de la justice à honorer sa mission. Lors de la rentrée solennelle de la juridiction, la magistrate a reconnu la « dégradation de la réponse pénale », à laquelle le parquet du plus important tribunal correctionnel de France et du plus important tribunal pour enfants est contraint de procéder faute de moyens.

Dans ces conditions, affirme Mme Klein-Donati, «il est illusoire d’imaginer une quelconque influence de l’intervention judiciaire sur l’état de la délinquance de ce département». Face à cette embolie chronique du tribunal de Bobigny, le tableau que dresse la procureure de la République des délinquances de toute nature (économique et financière, liée aux stupéfiants, au proxénétisme, contre les forces de l’ordre, etc) est terrifiant. Elle en appelle à « des mesures exceptionnelles pour un département exceptionnel». […]

Le Monde

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