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La commémoration de mai 68 selon Bernard-Henri Lévy.

Paris deviendrait une seconde Commune où l’on redirait au monde que nous sommes tous des juifs allemands, des Iraniens libres, des Turcs insurgés, des Irakiens rêveurs et des Rohingyas menacés.

Et si la célébration échappait à la pompe prévisible, aux doctes études et aux récits d’anciens combattants ? et si, ne serait-ce qu’un soir, ou une heure, ou le temps d’un rêve éveillé, elle voulait bien s’abreuver à la source de l’événement, à la cascade d’impertinence, de rage ironique, de fraternité érudite qui présidèrent, il y a cinquante ans, aux barricades enchantées, aux amphithéâtres en révolte et à ces jours de folie tête-bêche où Paris retrouva des airs d’éducation sentimentale ? […]

On dissiperait, dans tous les Quartiers latins du monde, les lacrymogènes poisseux et les fumerolles des pensées brunes : Orban serait mis au ban ; on crierait «ni patrie ni Poutine !» ou «FSB, SS !» ; on comprendrait qu’un Donald ne vaut même pas un Mickey et on prierait Erdogan de faire l’amour à la paix plutôt que la guerre aux Kurdes d’Afrin. […]

On érigerait une statue de Guy Hocquenghem devant les locaux de la Manif pour tous.[…]

On fermerait les télés de propagande pour ouvrir les yeux sur les tragédies du monde (ou alors on contraindrait Russia Today, sous peine d’amende monstre, à diffuser en boucle des images des guerres de Tchétchénie, d’Ukraine et de Syrie).

On sommerait, sur Twitter, les trolls de se démasquer et de sortir de leur bouge anonyme et 2.0. […]

La Règle du Jeu

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