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Comment ça va la société ? Quelles sont les réponses qui tintent dans les têtes ? Faut-il être optimiste ou désespérer ? Dans les allées des Assises de la citoyenneté, à Rennes, il y a beaucoup de réponses. Reportage de Ouest-France.

Jean-Marie, 58 ans, est libraire. Un des milliers de visiteurs que l’on croise dans les allées des Assises de la citoyenneté, à Rennes, samedi 20 janvier. Partout autour de lui, dans le magnifique nouveau Couvent des Jacobins reconverti en rutilant centre des congrès, ça cause de vivre ensemble. Des débats. Des personnalités.

Alors, ressourcé, Jean-Marie ? Haussement d’épaules. « Mais faut pas m’écouter, moi. Je suis un nostalgique. Un ‘c’était mieux avant’, rigole-t-il. Sérieusement, la société d’aujourd’hui ne fonctionne pas très bien. Ça fait 40 ans qu’on dit qu’il faut faire quelque chose et personne ne fait rien. Tout le monde fait semblant. » Et personne n’a vraiment de réponses… […]

Dans une allée, Idir, 28 ans, fait le vigile. Surveille les entrées. « Vivre ensemble ? Tous les jours, je vois les banderoles que vous avez mises un peu partout… Ça veut dire quoi exactement ? C’est large comme expression ! »

Idir vient de Kabylie, en Algérie. «J’ai quitté mon pays pour travailler et réussir ma vie. Quand je suis arrivé à Rennes, je dormais à la gare, j’allais aux Restos du cœur… » Ça va mieux depuis ? «Ça va très bien. J’ai réussi mes études, économie et gestion des entreprises, et je cherche un travail dans mon domaine. »

En attendant, Idir fait le vigile pour faire bouillir la marmite. Il anime aussi une page Facebook, à Rennes, pour aider les Algériens : « Quand j’ai débarqué en France, j’ai dû m’en sortir seul. Alors j’ai fait cette page pour les aider dans leurs démarches administratives, obtenir un diplôme, un emploi, tout ça… » Bref, il fait du vivre ensemble. « Ah oui ? » Hé oui.

Roger, un visiteur à qui on raconte l’histoire, s’illumine : « C’est ça ! Vivre ensemble, c’est faire ensemble ! » C’est une des leçons de ces Assises de la citoyenneté. Elle est humble. Elle n’a pas de prix. […]

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