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L’Élysée rejette la demande de rapatriement d’une jihadiste française. Dans une lettre adressée le 10 janvier à l’avocate d’une française de Daesh, désormais prisonnière des Kurdes, le cabinet d’Emmanuel Macron exclut tout retour en France, et confirme la position du gouvernement en faveur d’un jugement sur place, en Syrie. “Il appartient aux autorités locales de se prononcer, dans le respect des principes fondamentaux du droit”.

Le préfet Strzoda rappelle d’abord que cette Française est partie de son plein gré rejoindre l’organisation terroriste et qu’elle a épousé religieusement deux combattants de l’État islamique. Il appartient donc aux autorités locales, écrit le préfet, de se prononcer sur la responsabilité de cette française.

Les Kurdes de Syrie ne sont pas nommés mais c’est eux qui sont ici désignés. Et le directeur de cabinet d’Emmanuel Macron n’émet aucune réserve sur le système judiciaire en vigueur au nord de la Syrie, ou sur le fait que les Kurdes n’ont pas d’État reconnu. Il évoque au contraire une aspiration légitime de ces autorités à juger les membres de Daesh.

Une position en contradiction avec celle exprimée à plusieurs reprises par la garde des sceaux, Nicole Belloubet qui a réaffirmé mercredi 17 février qu’il fallait d’abord que les conditions d’un procès équitable soient réunies. Quant au sort des deux enfants de la jihadiste française, il n’est tout simplement pas évoqué dans cette lettre.

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