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Donald Trump s’est qualifié le 6 janvier de “génie très stable”. Une manière de répondre au livre de Michael Wolff qui le dépeint en homme impulsif et paranoïaque. Mais à Washington, les initiatives pour le destituer à cause de certains signes qui seraient “un début d’Alzheimer” se multiplient.

Je suis un génie très stable“, a assuré le 6 janvier Donald Trump lors d’une conférence de presse, et sur son compte twitter. Un jour après la sortie avancée du livre du journaliste Michael Wolff Le Feu et la fureur : à l’intérieur de la Maison Blanche de Donald Trump, le président essayait de couper court aux théories concernant sa propre défaillance psychologique. Des rumeurs qui pourraient le mettre en danger politiquement : certains de ses adversaires politiques fantasment sur l’enclenchement d’une procédure de destitution permise par l’amendement 25 de la Constitution des Etats-Unis. Selon l’article 4 de ce dernier, le président peut en effet être relevé de ses fonctions s’il se trouve “dans l’incapacité d’exercer les pouvoirs et de remplir les devoirs de sa charge”. Cette incapacité pourrait se traduire par un problème d’ordre mental ou psychologique.

Or, dans un extrait du livre publié par le Hollywood Reporter, Michael Wolff relate plusieurs scènes qui sèment le doute sur la stabilité du président. Le journaliste décrit ainsi un Trump perdu dans sa maison de vacances à Mar-a-Lago, incapable de reconnaître de vieux amis. Autre exemple : des conseillers de la Maison Blanche lui ont aussi confié que le président répétait sans cesse les mêmes histoires, parfois à quelques minutes d’intervalle. Son tweet du 2 janvier, vantant la taille de “son bouton nucléaire” par rapport à celui de Kim Jong-Un, a également semé l’inquiétude jusque dans les rangs républicains. En octobre dernier, certains sénateurs avaient déjà manifesté leur préoccupation, confiant au journaliste du New York Times David Brooks qu’ils avaient déjeuné avec “un président (à la conversation) si répétitive et si décousue qu’il pourrait être atteint d’un début d’Alzheimer.” Une réflexion lourde de sens dans le camp conservateur : Ronald Reagan – le modèle de Donald Trump – pourrait avoir démontré des signes de la même maladie alors qu’il était encore à la Maison Blanche.

Pour dissiper les doutes, certains Démocrates ont demandé en décembre à une psychiatre de Yale, la Docteur Bandy X. Lee, d’évaluer la santé mentale du président. Elle a livré ses observations pendant les deux jours de rencontre avec les parlementaires, concluant en un point : l’état de Trump va se dégrader. La psychiatre a confié que cette rencontre était hautement attendue chez les Démocrates : “Un sénateur m’a dit qu’il s’agissait du meeting qu’il avait le plus attendu depuis 11 ans, a-t-elle raconté à Politico. Leur préoccupation au sujet de la dangerosité du président était étonnamment élevée.

(….)  www.marianne.net

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