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“La liberté d’expression en danger”, titre le quotidien de gauche Neues Deutschland, après l’entrée en vigueur des dispositions de la loi NetzDG le 1er janvier 2018 qui punit de lourdes amendes les réseaux sociaux en cas de propos haineux sur leurs plateformes. À l’origine de cette volée de critiques contre la nouvelle législation “anti-haine en ligne” en Allemagne, la suppression par Twitter et Facebook non seulement des propos d’une députée d’Alternative pour l’Allemagne (AfD, droite radicale) contre “les hordes de musulmans barbares et violeurs” mais aussi de la réplique ironique postée par la revue satirique Titanic pour la contrer et le blocage du compte du magazine pendant quarante-huit heures.

Si le ministre allemand de la Justice continue de défendre la loi au nom du “respect du droit” par Internet, la Fédération allemande des journalistes dénonce le fait qu’une “entreprise privée siégeant aux États-Unis décide des limites de la liberté de la presse et de la liberté d’expression en Allemagne”. Et la Fédération des patrons de presse allemands s’insurge elle aussi contre cette forme de “censure” pratiquée par “une police des médias privée” qui supplante l’État de droit. La peur de devoir payer très cher une entorse à la loi conduit les entreprises privées du Net à des pratiques “incontrôlées, opaques, disproportionnées” et pour tout dire “désastreuses”, met en garde Neues Deutschland.

Courrier International

(Merci à Andy)

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