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Le Monde et le Nouvel Obs présentent le livre de Raphaëlle Bacqué et Ariane Chemin, journalistes au « Monde », publient, jeudi 4 janvier chez Albin Michel, leur enquête sur Trappes, la ville d’Omar Sy, de Benoît Hamon et de Nicolas Anelka. Portrait d’une banlieue rugueuse des Yvelines.

Titre de l’article Nouvel Obs : Banlieues : comment Trappes est passé “du communisme au communautarisme”

« Pour rejoindre son appartement, il faut regarder droit devant soi dans le hall, ne pas s’attarder sur les dealers qui le squattent, et parfois montrer patte blanche pour qu’ils déplacent les Caddie barrant l’escalier. »

Pendant un an, les deux journalistes Raphaëlle Bacqué et Ariane Chemin ont mené l’enquête à Trappes, commune des Yvelines à 32 kilomètres de Paris, où le Parti communiste a régné pendant soixante-dix ans, où ont grandi des stars parmi les plus populaires du pays et d’où sont partis – stupeur ! – des dizaines d’apprentis djihadistes vers la Syrie.

Le Nouvel Obs

« Le Monde » publie des extraits du lvre en avant-première.

Béchir est mort ! Il a été retrouvé une seringue plantée dans l’avant-bras, un matin, dans une cave de Léo-Lagrange : overdose d’héro. Ses voisins avaient depuis longtemps remarqué son regard vitreux, sa démarche hésitante, mais la nouvelle secoue le square comme un électrochoc. Béchir vivait seul avec sa mère depuis la mort de son père. Chacun essayait à sa manière d’aider la famille à joindre les deux bouts. Si son décès, au début des années 1990, bouleverse tant ses voisins, c’est parce que la drogue a tué un garçon qui était plus que d’autres un enfant du quartier.

Léo-Lagrange n’est plus le square d’il y a dix ans, quand les Algériens, les juifs d’Afrique du Nord et les Portugais se mélangeaient aux « Gaulois » et que leurs enfants jouaient ensemble au pied de l’immeuble (…) Les halls se sont déglingués, des bandes « biznessent » dans les escaliers et plus une boîte aux lettres ne ferme (…) Il a fallu murer les caves pour tenter de limiter les trafics et le local à poubelles est devenu un coupe-gorge. Au collège, les enfants des pavillons surnomment le square « Léo-la-jungle ». […]

Le Monde

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