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À Clermont-Ferrand, l’année aura été marquée par une crise de l’hébergement d’urgence. Au point de voir un campement de migrants s’installer à la fac de lettres. Cela a commencé à la fin du printemps par une poignée de tentes dépliées place du 1 er-Mai, à Clermont-Ferrand. Puis par l’apparition d’un campement sauvage, au pied de la Caisse primaire d’assurance-maladie, fait de tôles métalliques, de bâches en plastique et d’objets glanés ça et là.

En cause ? « Un flux de migrants et de demandeurs d’asile qui ne peut être absorbé par les capacités d’hébergement du département », justifient alors les services de l’État. « Du jamais vu », selon les associations sur le terrain qui, déjà, commencent à tirer la sonnette d’alarme.

La situation va perdurer tout l’été. Les migrants du 1 er-Mai seront même délogés le temps de Sable Show, pour finalement s’installer à quelques mètres de la plage urbaine clermontoise ou, plus loin, du côté de Champratel. Le campement, qui compte alors jusqu’à près d’une vingtaine de tentes, sera finalement démantelé début septembre. Et les migrants, primo arrivants ou déboutés du droit d’asile, relogés par les services de la préfecture.  Fin de l’histoire ? Pas vraiment. « Le flux ne va pas se tarir », avaient averti les bénévoles du Secours populaire, qui sont allés jusqu’à distribuer 80 tentes, ne pouvant plus payer les chambres d’hôtels. Rapidement, un campement se forme de nouveau. Le 3 octobre, il comptera jusqu’à vingt-cinq tentes.

Ce jour-là, les militants du Réseau éducation sans frontière (RESF) organisent une « opération coup-de-poing ». Pour rendre la situation de ces migrants plus visibles, ils vont déplacer le camp sur le parking de la faculté de lettres Gergovia. Une action avec effet immédiat. Les agents de la préfecture se rendront sur place pour recenser les quelque 80 migrants, et commencer à proposer des solutions d’hébergement. Elles ne seront jamais suffisantes pour répondre aux nouvelles arrivées de migrants. Le feuilleton trouvera finalement son dénouement le 27 octobre, jour où la préfecture relogera la petite centaine de personnes encore présentes sur le site. Une accalmie avant l’hiver ? Début décembre, de nouvelles tentes ont fait leur apparition place du 1 er-Mai…

La Montagne

Merci à PierreTerrail

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