Fdesouche

Proches des frères Clain, « voix des attentats du 13 Novembre », ou issu du réseau de Vesoul, trois membres des filières djihadistes de l’Hexagone ont été arrêtés en Syrie.

La chute de Daech leur a été fatale. Thomas Barnouin, Romain Garnier et Thomas Collange sont tombés à la mi-décembre aux mains des combattants kurdes en Syrie, où ils étaient partis se battre. Selon LCI, qui a révélé l’information, ils ont été arrêtés le 17 décembre dernier par les Unités de protection du peuple kurde (YPG) dans la région d’Hassaké (nord-est), entre les villes de Mossoul (Irak) et Raqqa (Syrie), ex-capitales du « califat » du groupe djihadiste Etat islamique (EI) tombées au terme de plusieurs mois de combats acharnés. Les trois djihadistes sont des pionniers du djihad à la française.

Thomas Barnouin est en quelque sorte une figure historique de la galaxie djihadiste tricolore. Cet homme de 36 ans, originaire d’Albi dans le Tarn et proche des frères Clain, autres djihadistes de la première heure, apparaît sur les radars de la justice français dès le milieu des années 2000.

Fils d’enseignants, Thomas Barnouin, âgé alors de 20 ans, se rend en 2003 à l’université de Médine, en Arabie saoudite. « Pour interpréter lui-même le Coran », affirme sa mère, Anne-Marie, dans un article du Figaro en 2007. Depuis sa conversion à l’islam, en 1999, le jeune homme s’appelle « Abdelhakim ». Il se laisse pousser la barbe. Le jeune homme fréquente la mosquée salafiste de Bellefontaine à Toulouse, depuis 2002. en 2003, il effectuera même le pèlerinage de La Mecque en compagnie d’Olivier Corel, souvent présenté comme le mentor de Mohamed Merah, auteur des tueries de Toulouse et Montauban en 2012, et de Fabien Clain, « voix » de la revendication par l’EI des attentats parisiens du 13 novembre 2015.

Il est alors en relation avec Sabri Esid, Mohamed Megherbi et Laurent Lelièvre, d’autres futurs djihadistes français. Après un cycle préparatoire de deux ans, Thomas revient en France à l’été 2006. Il est très respecté de son entourage du fait de ses connaissances impressionnantes sur la religion islamique acquises à Médine.
« Mon devoir de musulman, c’est d’aller combattre là-bas »

A l’époque, le jeune homme a déjà basculé vers le djihad. Il veut en découdre et après plusieurs voyages en Belgique, Syrie, Egypte et Arabie saoudite, il franchit le Rubicon pour aller se battre en compagnie d’une trentaine d’autres djihadistes français. Mais le 12 décembre 2006, après avoir échappé à un coup de filet des services saoudiens quelques semaines plus tôt, il est intercepté avec son comparse, Sabri Essid, cette fois par l’armée syrienne, alors que les deux hommes se rendaient en Irak pour combattre les forces de la coalition internationale.

(….)

Le Parisien

Merci à Neuneu

Fdesouche sur les réseaux sociaux