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Quiconque consomme ne serait-ce qu’une modeste dose de médias grand public est probablement convaincu à présent que les Républicains perdront le Sénat et la Chambre des représentants en 2018, puis la Maison-Blanche en 2020 (en supposant que Trump soit d’ailleurs capable d’éviter l’impeachment, bien entendu). Comme preuve de cela les experts politiques, de MSNBC à CNN, montrent fréquemment ce tableau avec les taux d’approbation plongeants de Trump…
trump courbe

… et la défaite ” étonnante ” de Roy Moore en Alabama, que les démocrates considèrent apparemment encore comme un ” référendum ” sur l’administration Trump plutôt qu’un référendum sur la pédophilie.

Quoi qu’il en soit, les diplomates britanniques qui conseillent Theresa May sur la manière de gérer la “relation spéciale” entre les Etats-Unis et le Royaume-Uni affirment que les prédictions d’une chute de Trump ne sont rien de plus qu’un vœu pieu et que Theresa May devrait se préparer à une présidence Trump prolongée jusqu’en 2024. The Telegraph écrit:

“Donald Trump est sur la bonne voie pour réussir sa réélection en 2020, estiment de hauts diplomates britanniques, alors qu’on est près de sa première année complète au pouvoir.

Ils pensent qu’en dépit d’une série de gros titres négatifs, le président américain a largement maintenu sa base électorale depuis qu’il est entré à la Maison-Blanche.

Les challengers démocrates potentiels sont considérés comme soit trop vieux – Bernie Sanders et Joe Biden – soit manquant de la notoriété nécessaire pour vaincre M. Trump.

Il y a aussi la conviction que le président américain a depuis son entrée en fonction mis un frein aux éléments les plus radicaux de son intuition politique, comme ignorer l’OTAN ou se retirer de l’Afghanistan.”

En plus des taux d’approbation non pertinents, les diplomates britanniques de haut rang doutent également qu’il puisse y avoir des têtes d’affiche démocrates crédibles et qui auraient ce qu’il faut pour gagner. Apparemment, ils ne sont pas convaincus qu’un sénateur socialiste du Vermont âgé de 76 ans, ni qu’un Joe Biden, sujet à la gaffe, qui a tenté deux fois (1988 et 2008) de se faire élire par son parti et qui a échoué, puissent être de bons prétendants.

Pendant ce temps, ils pensent que les candidats potentiels plus jeunes – comme Cory Booker, le sénateur du New Jersey, ou Kamala Harris, la sénatrice de Californie – n’ont “pas encore fait leurs preuves” sur la scène politique nationale. Cela dit, nous nous rappelons vaguement que des prédictions semblables furent faites à propos d’un sénateur de l’Illinois en 2008.

Et, bien qu’ils soient difficiles à trouver, il y a aussi des journalistes américains qui sont prêts à admettre que les sondages sont tout aussi peu pertinents aujourd’hui qu’ils ne l’étaient en octobre 2016 et que les prédictions de la fin anticipée de Donald Trump sont un peu prématurées.

“Ils ne sont pas les seuls. Joshua Green, auteur de “Devil’s Bargain: Steve Bannon, Donald Trump, and the Storming of the Presidency” croit que le président américain peut à nouveau gagner.

M. Green a déclaré:”Il pourrait tout à fait gagner à nouveau en 2020. Je ne sais pas comment quelqu’un, en se basant sur les prédictions politiques des trois ou quatre dernières années, pourrait prétendre le contraire.”

“Si vous regardez ses avis favorables, sa manière de mesurer si “le pays est sur la bonne ou sur la mauvaise voie”, ça n’est pas si différent de ce que c’était il y a un an.”

Trump a été élu président avec une image [de lui] très impopulaire à l’échelle nationale. Ça n’a pas vraiment empiré.”

“Beaucoup de choses dépendront de là où se trouvera le pays dans deux ans et demi et de ce qu’il pourra accomplir d’ici là.” “

Pour rebondir sur ce que dit Green, pour ceux qui l’auraient oublié voici le rappel de la façon dont le Washington Post voyait les élections se dérouler le 22 octobre 2016, quelques semaines à peine avant le jour des élections…

ZeroHedge

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