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(…) Décrit comme un personnage “charismatique”, ce père de deux enfants est arrivé en 1981 en France. Il a été l’un des introducteurs et principale figure du salafisme dit quiétiste. C’est-à-dire apolitique et qui a toujours pris garde à se démarquer du terrorisme islamique. Dans sa jeunesse, selon certaines sources, il aurait été formé à l’université de Medine (Arabie Saoudite), avant d’afficher une proximité avec des cadres du Front islamique du salut (FIS). D’autres affirment même qu’il a fait de la prison en Algérie…

Début décembre, le prêcheur a été reçu en préfecture pour répondre de ses propos. Devant l’évidence, il a admis “avoir produit des écrits qui ont pu inciter à la haine” tout en indiquant que “son discours n’a pas changé depuis 2015”.

Une date qui n’a rien d’anodin. Cette année-là, El Hadi Doudi s’était gargarisé d’avoir été “remercié” par courrier par le président Hollande. À l’instar de 14 autres prédicateurs salafistes, il avait écrit à l’Élysée au lendemain des attentats de Paris. “Nous voulions dire que nous étions aux côtés de l’État dans sa lutte contre le terrorisme. Dans nos prêches, nous condamnons sans cesse ces actes”, assurait-il alors dans nos colonnes. “J’ai aussi écrit à la police pour les inviter à venir dans ma mosquée. Ils n’y trouveront pas de gens soutenant le terrorisme, car moi-même, les fanatiques me traitent de mécréant ! (…) Ces gens qui ont tué à Paris, je tiens des propos fermes contre eux : ils peuvent vouloir m’atteindre…” De bonne source, il était pourtant déjà dans le collimateur des autorités et de l’ancien préfet, Laurent Nuñez. Nommé depuis à la tête de la DGSI, à Paris, celui-ci pourrait avoir eu un rôle dans la décision appliquée, mardi, par son successeur. En 2015, El Hadi Doudi avait également été interrogé par La Provence sur de possibles fermetures de mosquées radicales créées dans son giron. “S’il faut en fermer, moi je suis pour” avait-il bravé.

La Provence

Merci à Pythéas

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