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« On rentrait chez moi. Je marchais un peu devant car mon pote consultait son téléphone », témoigne un jeune à la barre du tribunal correctionnel de Bordeaux. « Au tournant de la rue », samedi, vers 5 heures, du côté des Capucins, à Bordeaux, il a été happé, secoué, fouillé, molesté et poussé à terre. « Ils m’ont lâché quand mon ami est arrivé. » Il est parvenu à se relever et à prévenir les secours avec son téléphone que les trois agresseurs n’avaient pas trouvé sur lui.

(…) Mais l’un a d’abord donné une année de naissance qui faisait de lui une personne majeure. Cette hésitation lui valait d’être jugé hier dans le cadre d’une procédure de comparution immédiate pour vol avec violence. D’autant qu’il a déjà prétendu un jour avoir 16 ans, 13 ans un autre… Son avocat estime qu’il reste un doute sérieux sur son âge.

Cheveux ras d’un côté, bouclés de l’autre, Hamza Hafidi assure regretter ce geste. Après avoir tenté de faire valoir l’excuse de minorité, il se retranche derrière un état d’ivresse qui lui aurait fait faire n’importe quoi. Mais l’éthylomètre n’a pas trahi de consommation d’alcool cette nuit-là. Il évoque ensuite son parcours de réfugié, du Maroc à la France en passant par… la Turquie.

Le tribunal est lassé par ses mensonges. Aux deux ans ferme requis par le substitut du procureur Martin Viver-Darviot contre le détrousseur violent, les juges préfèrent une peine de dix-huit mois de prison ferme, un maintien en détention et une interdiction du territoire français pendant cinq ans.

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