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Sept membres du CCIS ont rejoint les zones de combat en Syrie. Compte tenu des 45 membres actifs et des 3500 passifs de l’organisation, chiffre qu’avance le porte-parole Qaasim Illi, le CCIS compte 1,97 personne en moyenne sur 1000 qui est partie pour le djihad. C’est par exemple nettement plus que la moyenne de 1,35 musulman sur mille de la ville de Winterthour, qui est pourtant celle qui a vu le plus de personnes rejoindre les zones de guerre.

Le Conseil Central Islamique Suisse (CCIS) se distancie officiellement de la guerre sainte (djihad) et de tout appel à la violence. Mais un enregistrement datant de la mi-mai 2015 laisse entendre que son président Nicolas Blancho tient un double discours, comme l’explique le Tages-Anzeiger dans son édition du 4 décembre.

Le Biennois déclare dans un message audio qu’il y a «une clarté indéniable et immuable dans les sources de droit islamique et aussi un consensus parmi les érudits musulmans selon lesquels combattre et défendre contre de telles forces interventionnistes est un devoir légitime des musulmans. C’est par consensus (…) l’une des formes les plus nobles du djihad».

Interrogé par le journaliste Kurt Pelda qui a obtenu l’enregistrement et qui voulait savoir si ces propos constituaient un appel au djihad, Nicolas Blancho est resté silencieux. Tout comme le CCIS d’ailleurs.

Un chant de l’Etat islamique

Le Biennois fait surtout référence à la situation en Afghanistan et en Syrie, où la rébellion est principalement constituée de talibans, d’Al-Quaïda et du groupe État islamique (Daech en arabe). La musique illustrant l’enregistrement audio a également retenu l’attention du Tages-Anzeiger.

Il s’agit d’un chant (nasheed) de l’État islamique dénommé «la charia de notre seigneur est la lumière». Le générique, qui est audible dans la version originale, a toutefois été coupé par la suite. D’autres passages ont subi le même sort, pour éviter que des arabisants ne découvrent qu’il s’agissait en effet de la propagande de Daech.

Ces extraits restent toutefois reconnaissables dans la version originale. Il est notamment énoncé que «notre état (islamique, ndlr)» est basé sur l’islam et qu’il utilise le djihad contre ses ennemis. L’enregistrement d’un appel à la guerre sainte accompagné de chants de l’état islamique met donc à mal la version d’une organisation qui condamne officiellement l’état islamique. (nxp)

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