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Lors d’une réunion publique organisée samedi à la Grande-Borne, deux mamans ont milité contre les violences entre jeunes de quartiers. Deux fils de l’une d’entre elles ont été abattus en pleine rue en octobre dernier.

«Parlez à vos enfants. Evitez qu’ils s’entre-tuent sans aucune raison». C’est un cri du cœur que lance une mère de famille du quartier de la Grande-Borne de Grigny. Debout face à l’assemblée, c’est dans sa langue maternelle que cette femme a préféré s’adresser à l’ensemble des parents présents samedi après-midi au centre social Nelson-Mandela de la ville. Une réunion publique organisée par l’association Branches de l’espoir, qui souhaite trouver des solutions concrètes contre les violences dans les quartiers.

Cette maman est bien placée pour en parler. Le 6 octobre dernier, ses deux fils, Samba et Moudy, âgés de 26 ans et 28 ans, ont été abattus en pleine rue. Si « elle prend sa part de responsabilité dans ce qui est arrivé », comme le traduit un homme assis à ses côtés, elle appelle les différentes communautés du quartier à vivre en paix. « Il ne faut pas laisser nos enfants descendre dans la rue avec des armes, insiste-t-elle, émue. Il faut les éduquer, les convaincre que s’ils doivent se battre c’est ensemble, pas les uns contre les autres. »

Déterminée, une autre mère de famille prend la parole, toujours dans sa langue maternelle. Pour elle, la place des parents est essentielle. «Ce qui est arrivé à ces jeunes aurait pu arriver aux miens, assure-t-elle. Mais une mère ne peut pas éduquer seuls ses enfants, c’est pourquoi je demande l’implication des pères de famille.A l’école, sur une centaine d’entre eux qui sont convoqués, seuls quatre se déplacent. Croyez-vous vraiment que ce soit au gouvernement de venir faire l’éducation de nos enfants ? Tant qu’on ne se serrera pas les coudes, pour quelles raisons viendraient-ils parler à notre place ?» […]

Le Parisien

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