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Pour former la « grande coalition » en Allemagne, les socialistes du SPD préconisent le regroupement familial. Cela est une très mauvaise option pour la sociologue Necla Kelek, qui critique aussi sévèrement la politique migratoire d’Angela Merkel.

« Le regroupement familial favorise des sociétés parallèles et envoie un mauvais signal aux gens dans leur pays d’origine » explique la chercheuse en politique migratoire et sociologue Necla Kelek au journal Welt.

Il est préférable de ne pas avoir de coalition que d’en voir une aboutir avec ce genre de compromis. Le vice-président de la SPD, Ralf Stegner, avait déjà clairement souligné que le regroupement familial constitue une des « obligations humanitaires » non négociables.

D’origine turque, Necla Kelek critique l’insistance des partis de gauche au sujet du regroupement familial. Pour eux, sans ce regroupement, toute intégration serait impossible : « C’est précisément le contraire qui se passe. Dans les sociétés musulmanes orientales, la famille comprend la famille élargie, le clan, qui est organisée de manière patriarcale. Avec le regroupement familial, nous importons un système familial islamique, qui mène à des sociétés parallèles et à des problèmes d’intégration » et la sociologue de poursuivre « plus personne n’a alors besoin de s’adapter, on peut rester entre soi et poursuivre les mêmes traditions de mariage de mineurs, d’oppression des femmes et d’obligation de mettre de nombreux enfants au monde ».

La sociologue illustre son propos d’un exemple concret, celui d’un jeune Syrien de 14 ans arrivé seul en Allemagne. Hébergé dans une famille d’accueil, il a vite appris et était bon élève à l’école. Mais pour sa famille, cela ne fut qu’une ouverture, et une ouverture au confort. Comme son père l’exigeait, ce jeune adolescent fit venir sa famille par tous les moyens juridiquement possibles. Du coup, 13 membres de sa famille débarquèrent : le père, la mère, les frères et sœurs, ainsi qu’une tante. Dès lors, le jeune n’allait plus à l’école, ses résultats mauvais, il avait manqué sa chance de passer des diplômes et évoluer de lui-même.

En plus de la famille, ce sont aussi des valeurs qui sont importées. L’islam est un système de domination masculine. L’épouse n’est pas une compagne, mais un partenaire sexuel. Les filles sont mariées très tôt et, encore enfants, deviennent déjà mamans. Travaillant avec les réfugiés, Necla Kelek a l’occasion de vérifier cela.

Celui qui a réussi à venir jusqu’en Allemagne peut et doit évidemment être aidé. Pour autant, un certain nombre de jeunes mineurs furent envoyés comme « ouvre-porte » en Allemagne. La famille rassemble l’argent pour envoyer l’enfant en Europe dans l’espoir d’être ensuite cherchée. « Il n’est pas juste de tout mettre sous le couvert du droit d’asile » précise la sociologue.

Elle-même musulmane, Necla Kelek attaque aussi sévèrement la chancelière Angela Merkel : « Le regroupement familial ne concerne pas les 60’000 ou 70’000 individus dont parlent les médias. Il s’agit de la politique migratoire dans son ensemble » et de poursuivre « c’est impossible la manière dont la chancelière détourne le regard et refuse de regarder l’islam politique en face en ne prenant pas au sérieux les problèmes qui en découlent ». La politique migratoire exige de faire preuve de discernement. « Lorsque j’entends la chancelière dire que nous devrions connaître la Bible aussi bien qu’ils connaissent leur Coran, c’est une comparaison totalement mauvaise. De cette manière, on légitimise une religion masculine. L’islam n’intervient pas seulement dans la spiritualité, mais aussi dans les valeurs au sein de la société. De cette manière, la chancelière soutient les arguments des partis de gauche et des verts. Par cette ignorance est né le problème des réfugiés.

(…) Welt.de

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