Fdesouche

Un gardien de la paix de Toulouse vient de saisir sa hiérarchie, selon une source judiciaire locale qui a alerté Le Point. Selon cet auxiliaire de justice, ce policier s’indigne d’avoir été cité dans une procédure relative à la radicalisation de deux frères : l’un, 28 ans, délinquant multirécidiviste, est le “forcené” de Blagnac, qui avait projeté son véhicule sur des étudiants chinois le 10 novembre, faisant trois blessés, l’autre, 32 ans, entendu dans le cadre de cette affaire par la police judiciaire, a par la suite menacé avec un couteau son colocataire, fiché S, employé à l’école de police de Toulouse.

Si le “forcené” est en détention après sa mise en examen, son frère, lui, a été remis en liberté. Pour ses menaces, il a écopé d’une amende en comparution immédiate et a été remis en liberté. Pourtant son colocataire s’était plaint de son comportement “inquiétant” depuis plusieurs jours. Il avait confié à son entourage que son “agresseur” dormait avec un couteau sous son oreiller, qu’il s’était violemment disputé avec l’imam de “sa” mosquée et brouillé avec une partie de ses proches.

La faille est d’autant plus inquiétante que celui-ci a été signalé dès le 6 novembre au service central du renseignement territorial, c’est-à-dire quelques jours avant le passage à l’acte de son frère. Une rapide mise sous surveillance de la fratrie aurait sans doute pu empêcher les violences et les blessures contre les étudiants.

Contacté, aucun interlocuteur n’a souhaité répondre au Point, pas même le policier qui a saisi sa hiérarchie. Un silence réglementaire certes, mais qui permet d’éviter toute prise de conscience de la part de sa hiérarchie et plus largement du ministère de l’Intérieur. Ne doutons pas néanmoins de la diligence de l’IGPN pour mener une enquête sur les sources du Point au lieu d’enquêter sur la mise en danger d’un policier qui a signalé à temps des profils radicalisés.

Le Point

Merci à valdorf

Fdesouche sur les réseaux sociaux